Législatives: un sondage annonce encore une impasse

Législatives: un sondage annonce encore une impasse

Selon une enquête Elabe pour La Tribune Dimanche et BFMTV, de nouvelles législatives n’apporteraient pas de majorité claire. Ce sondage réalisé les 28 et 29 août après la dissolution surprise et le pari politique de François Bayrou, révèle que le Rassemblement national resterait en tête, tandis que le rejet du front républicain bouleverse les équilibres politiques.

Le sondage, réalisé les 28 et 29 août montre qu’aucun camp ne serait en mesure de dégager une majorité nette.

Un paysage politique toujours fragmenté

Selon un sondage d’intentions de vote Elabe pour « La Tribune Dimanche » et BFMTV aucune coalition ne paraît en mesure de gouverner seule et l’option du front républicain s’effrite davantage dans l’opinion.

En cas de nouvelle législative, Le Rassemblement national (RN) obtiendrait entre 31 et 31,5 % des voix, un léger recul depuis juin. La gauche, unie, atteindrait 23,5 % (+2,5 points). Divisée, elle pèserait davantage au total, avec 16,5 % pour une alliance PS-écologistes-communistes et 10 % pour LFI.L’ex-majorité présidentielle, regroupée sous la bannière Ensemble (Renaissance, MoDem, Horizons), plafonnerait à 14 %, soit une perte de 7 points par rapport à 2024.

Cette faiblesse menace directement la survie de nombreux candidats centristes : sous le seuil de 12,5 % des inscrits, ils seraient incapables de se maintenir au second tour sans alliance avec Les Républicains.

Le rejet du front républicain

Les Républicains (LR) et les divers droite gagneraient 2,5 points en deux ans, mais leur stratégie reste floue. Les sympathisants se divisent :

  • 30 % souhaitent une candidature autonome,
  • 35 % privilégient une alliance avec le camp présidentiel,
  • 29 % penchent vers un rapprochement avec le RN.

Cette indécision empêche pour l’instant LR d’apparaître comme un arbitre décisif du jeu parlementaire.

D'après le sondage, on assiste au déclin du « front républicain » face au RN. Désormais, 53 % des Français refusent cette stratégie, contre seulement 47 % qui la soutiennent encore. Le phénomène est particulièrement marqué :

  • 57 % des électeurs LR s’y opposent,
  • 31 % des sympathisants d’Ensemble partagent ce rejet.

Cette évolution ouvre la voie à un scénario où, lors de duels RN-LFI, une partie de l’électorat centriste pourrait s’abstenir, renforçant mécaniquement le camp de Jordan Bardella.

Par ailleurs, selon le sondage près de 45 % des Français considèrent que l’ensemble des responsables politiques sont responsables de la situation actuelle. Emmanuel Macron est tenu comme principal responsable par un tiers des sondés, mais ce score recule de 9 points, laissant une responsabilité plus diffuse.

Cette enquête confirme l’impasse politique française : aucune coalition ne paraît en mesure de gouverner seule et l’option du front républicain s’effrite dans l’opinion. Le RN se maintient en tête, la gauche progresse légèrement, mais l’ex-majorité présidentielle est en chute libre.