En 2013, Rachida Dati réclamait 6000 € de pension mensuelle. La justice a tranché : Dominique Desseigne, le richissime père reconnu de Zohra, verse 2500 €. Derrière les chiffres se cache une histoire de filiation contestée, un refus de test de paternité et une fortune estimée à plus d'un milliard d'euros.

Pendant longtemps, Rachida Dati a essayé de garder secret l’identité du père de sa fille, Zohra. Mais suite à une procédure judiciaire entamée en 2012, la justice a fini par établir la filiation de l’enfant. Dominique Desseigne, PDG du groupe Lucien Barrière, a été reconnu comme le père de Zohra. Le tribunal l’a d’ailleurs condamné à verser une pension alimentaire d’un montant de 2.500 €.
Dominique Desseigne reconnu comme père de Zohra Dati
Le 2 janvier 2009, Rachida Dati a donné naissance à une petite fille portant le nom de Zohra. A l’époque, elle était ministre de la Justice et elle n’avait pas de compagnon officiel.
Le mystère autour de la filiation de Zohra a été levé suite à une procédure judiciaire entamée en 2012. En effet, le tribunal de grande instance de Versailles a demandé à Dominique Desseigne, PDG du groupe Lucien Barrière de réaliser un test de paternité. En octobre 2014, M. Desseigne a d’abord refusé de s’y soumettre. Mais cette décision a été considérée comme un aveu par les juges. En décembre 2014, la justice a confirmé en cour d’appel que Dominique Desseigne est bel et bien le père de Zohra Dati.
Le magnat, dont la fortune familiale dépasse aujourd’hui le milliard d’euros, a été condamné à verser 2 500 € par mois de pension alimentaire. Une somme « modeste » en comparaison des 6 000 € réclamés par Dati, cette décision souligne la marge d'appréciation des juges, qui doivent assurer les besoins de l'enfant sans constituer une rente démesurée pour le parent gardien.
Contrairement à ses demi-frère et sœur, Alexandre et Joy, qui ont repris la direction du groupe Barrière, Zohra 16 ans, ne joue aucun rôle visible dans les affaires familiales.
L'ombre du Procès Ghosn : corruption et trafic d'influence
Parallèlement à ces enjeux de filiation et de fortune privée, l'actualité de Rachida Dati est dominée par une affaire d'une tout autre envergure : le procès en correctionnelle pour corruption et trafic d'influence prévu du 16 au 28 septembre 2026.
- Les Accusations : La ministre de la Culture démissionnaire est soupçonnée d'avoir perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012 via un contrat de conseil avec RNBV, filiale de Renault-Nissan.
- Le Parquet national financier (PNF) estime que ce contrat aurait masqué des activités de lobbying interdites pour un parlementaire européen qu'elle était à l'époque.
Ce procès replace Rachida Dati, ancienne Garde des Sceaux, au cœur de la tourmente judiciaire. Le contraste est frappant : d'un côté, une bataille pour la reconnaissance de sa fille et une pension alimentaire ; de l'autre, une accusation de malversation financière impliquant l'une des figures les plus controversées du monde des affaires, Carlos Ghosn.
L'affaire de la pension alimentaire de Zohra Dati est bien plus qu'une simple querelle de chiffres. Elle est le reflet d'un conflit de filiation, d'un rapport de force entre personnalités puissantes et des limites du système judiciaire face aux très grandes fortunes.

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