Dati et Barnier concluent un pacte pour la reconquête de Paris

Dati et Barnier concluent un pacte pour la reconquête de Paris


Partager cet article

Après plusieurs semaines de tensions, Les Républicains ont trouvé un compromis pour éviter une fracture interne. Rachida Dati et Michel Barnier, tous deux en lice pour la législative partielle des 21 et 28 septembre dans la 2ᵉ circonscription de Paris, ont finalement conclu un accord.

Les Républicains ont trouvé un compromis pour éviter une fracture interne à Paris. Rachida Dati renonce à la législative partielle de septembre au profit de Michel Barnier, en échange de l’investiture officielle pour conduire la liste LR aux municipales de 2026.

Une rivalité qui menaçait l’unité

La droite parisienne était au bord de l’implosion. L’affrontement annoncé entre Rachida Dati, ministre de la Culture et maire du 7ᵉ arrondissement, et Michel Barnier, ancien Premier ministre investi pour l’élection législative partielle des 21 et 28 septembre, risquait d’affaiblir durablement Les Républicains. Cette division interne aurait compromis toute chance de reconquête face à la majorité sortante.

Pour éviter une guerre fratricide, le président du parti, Bruno Retailleau, a missionné Agnès Evren, sénatrice et présidente de la fédération LR de Paris, afin de mener une médiation. Après plusieurs jours de tractations, un accord a finalement été trouvé et validé le 28 août par la commission nationale d’investiture.

Les termes du pacte politique

L’accord repose sur un équilibre clair :

  • Rachida Dati est officiellement investie pour mener la bataille municipale de mars 2026. Sa liste devra comporter une majorité de candidats LR en position éligible, afin d’assurer la place centrale du parti dans la future gouvernance.
  • Michel Barnier, s’engage à ne pas se lancer dans la course municipale. Il conserve l’investiture pour la législative partielle de septembre et bénéficie du soutien total de Dati.

Le parti garantit également que ses responsables, élus et militants engagés dans la campagne seront associés à la gouvernance de la capitale en cas de victoire.

Pour autant, certains cadres de LR se méfient de la proximité entre Dati et Emmanuel Macron . Ils craignent qu’elle ne cherche à imposer ses propres fidèles, au détriment du parti. Dati reste par ailleurs fragilisée par sa mise en examen dans une affaire de rémunérations liées à Renault-Nissan, malgré son appel en justice.

Pour les soutiens de Bruno Retailleau, ce compromis constitue néanmoins une nécessité. Ce pacte va unir les forces de la droite parisienne derrière une candidature unique, afin de maximiser les chances de reconquête d’une mairie dominée depuis 2001 par la gauche.

Reste à savoir si ce pacte tiendra face aux ambitions personnelles et aux divisions persistantes de la droite .


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Comme la France, la Belgique décrédibilise sa dette. Voici comment ! par Veerle Daens

Comme la France, la Belgique décrédibilise sa dette. Voici comment ! par Veerle Daens

Observons nos voisins. En France, les débats font rage sur un déficit qui s'envole et une dette dépassant les 115 % du PIB. Paris est sous le regard attentif de Bruxelles. Mais la Belgique, dans un silence médiatique relatif, suit exactement la même trajectoire. La crise politique aiguë qui paralyse Bruxelles n'est pas la cause de nos problèmes ; elle en est le symptôme le plus visible. Par Veerle Daens. La mission de 50 jours que s'est auto-attribuée le Premier ministre Bart De Wever n'est p


CDS

CDS

Par quoi voulons-nous remplacer la démocratie représentative?

Par quoi voulons-nous remplacer la démocratie représentative?

Ce pont du 10 novembre, moment de répit dans l'agitation nationale, offre une occasion de prendre du recul sur le spectacle de notre propre impuissance. La France est paralysée. Le chaos parlementaire, les blocages institutionnels et la déconnexion béante entre le pays légal et le pays réel ne sont plus des accidents de parcours ; ils sont le symptôme d'une maladie chronique. La tentation est grande, comme toujours, de personnaliser la crise. On accuse volontiers l'hyperprésidentialisation


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

PLFSS 2026 : l'art de la pyrotechnie parlementaire, par Vincent Clairmont

PLFSS 2026 : l'art de la pyrotechnie parlementaire, par Vincent Clairmont

L'adoption, samedi 8 novembre 2025, de la première partie du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2026 n'aura trompé personne au sein de l'Hémicycle. Le score étriqué de 176 voix pour contre 161 ne signe en rien une adhésion au projet du gouvernement, ni même une improbable lune de miel sur l'autel des finances sociales. Ce vote, fruit d'un calcul politique aussi cynique que nécessaire, est avant tout une manœuvre. Une partie de l'opposition, notamment le Parti


Rédaction

Rédaction

Pourquoi votre stratégie Barbell est incomplète sans la bonne banque privée digitale

Pourquoi votre stratégie Barbell est incomplète sans la bonne banque privée digitale

L’année 2026 semble promise, comme les précédentes, à une volatilité extrême et à des chocs imprévisibles. Les modèles d'investissement classiques, qui misent sur la « diversification moyenne » et l’optimisation du risque au milieu du spectre, sont non seulement fragiles, mais destinés à être pulvérisés à l’occasion du prochain « cygne noir » que l'Histoire ne manquera pas de nous servir. Face à ce chaos qui se déploie sous nos yeux, nous vous avons présenté dimanche 2 novembre la seule philoso


FLORENT MACHABERT

FLORENT MACHABERT