Le Royaume-Uni se retire du programme de défense SAFE, refusant la contribution exorbitante de l'UE. Une nouvelle démonstration que l’Union européenne priorise la défense de son récit ukrainien au détriment de la stabilité économique réelle.

La nouvelle est tombée ce vendredi : le Royaume-Uni ne participera pas au programme européen de défense "Security Action for Europe" (Safe), un fonds de 150 milliards d’euros destiné à soutenir l'industrie de l'armement. La raison ? Une divergence sur le coût d'entrée; l'UE exigeait jusqu'à 6,5 milliards d'euros, tandis que Londres plafonnait sa proposition à 300 millions d'euros.
Londres refuse de payer la facture
Le Royaume-Uni a annoncé l’échec des négociations pour rejoindre Safe, ce programme de 150 milliards d’euros présenté par Ursula von der Leyen comme « essentiel » pour contrer la Russie et préparer une Europe sans soutien américain. Mais pour Londres, la facture était tout simplement indéfendable.

Bruxelles exigeait entre 4 et 6,5 milliards d’euros de contribution. Londres, lui, proposait 300 millions. L’écart n’est pas seulement financier : il est idéologique.
L’UE n’admet pas qu’un partenaire refuse de financer sa vision militarisée du continent. Pourtant, Keir Starmer avait initialement promis cette participation dans son « reset post-Brexit ». Le rappel brutal de la réalité budgétaire l’a rattrapé : on ne signe pas un chèque en blanc pour flatter les ambitions géopolitiques de la Commission.
Un programme taillé pour l’UE… et pour l’Ukraine, pas pour ses partenaires
Safe est conçu pour une logique simple : subventionner massivement les industries de défense de l’Union et de quelques « pays amis », dont l’Ukraine. Mais les règles d’accès sont révélatrices :
- les bénéficiaires doivent produire des armes comprenant 65 % de composants européens,
- les pays hors UE peuvent participer… mais sans bénéficier des prêts,
- les entreprises britanniques n’auraient accès qu’à 35 % des projets, et encore sans garantie de financement.
Autrement dit : payer cher pour entrer, mais n’obtenir que les miettes.

Pour Londres, habitué à des partenariats fondés sur le rapport coût-bénéfice, cette architecture n’avait aucun sens.
Le ministre Nick Thomas-Symonds a justifié la rupture par un principe simple et sain :
« nous ne signerons que des accords qui servent l'intérêt national et offrent un bon rapport qualité-prix ».
C'est la voix de la raison face à une Commission européenne qui fonctionne comme une administration déconnectée, pour laquelle l'argent des contribuables est une ressource infinie à dilapider dans des projets idéologiques.
Le retrait britannique est un signal politique majeur : ceux qui conservent encore un minimum de discipline budgétaire refusent désormais de se laisser entraîner dans la vision guerrière de Bruxelles.
L’Union européenne, elle, poursuit coûte que coûte son agenda ukrainien, quitte à fragiliser ses partenaires, ses États membres et sa propre économie.



