Poutine & Kissinger, conclusion, par Modeste Schwartz

L’homme qui a conseillé tous les présidents US depuis Nixon (à la seule exception de D. Trump) connaît personnellement V. Poutine depuis le début des années 1990. Depuis lors, cette relation d’amitié et d’affaires n’a jamais pris fin : on a comptabilisé une quinzaine de rencontres en personne entre cette date et 2016. Encore aujourd’hui, dans le chœur des éminences grises occidentales, Kissinger est celle qui fait le plus clairement entendre une voix posant en principe l’impossibilité de parvenir à la paix sans consentir à d’importantes concessions à la Russie, et la vanité des rêves de « changement de régime » ou de « démembrement de la Russie » qui sont l’ordinaire des productions plus ou moins poétiques de divers think-tanks occidentaux/occidentalistes, notamment britanniques, polonais et baltes (héritiers appauvris de feu la tradition néo-con).