L’échec avec les Malouines pousse l’Argentine vers la guerre avec le Brésil, par Sergueï Aksenov

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’élection de Javier Miley, perçu partout comme un populiste de droite, ne suscite pas beaucoup d’enthousiasme dans le monde, tout en inquiétant certains alliés de la Russie sur le continent sud-américain. Ce n’est pas tant les mesures économiques que le nouveau président argentin entend prendre, notamment pour lutter contre l’hyperinflation, qui sont à la base de ces craintes. Ce sont en réalité les orientations de politique internationale de la « nouvelle Argentine » qui posent question. Miley ne serait-il pas l’instrument des États-Unis pour reprendre en main des pays qui sont sortis de l’influence américaine, au mépris de la doctrine Monroe ? En d’autres termes, quel est le risque que l’Argentine de Miley engage des conflits, notamment avec le Brésil, sur commande des Américains ? À la lumière de ce qui s’est produit en Ukraine, c’est une hypothèse qui n’est pas prise à la légère en Russie et il est donc intéressant de la prendre en considération au plan géopolitique. Les libertariens rejettent l’autoritarisme, l’Étatisme, la guerre, le militarisme et le nationalisme, mais tous n’adhèrent pas totalement à cette philosophie. Il faudra donc suivre avec attention les actions diplomatiques de Miley dans les mois qui viennent.
