Goldstein : « Ce n’est pas l’ARCOM qui a supprimé C8, mais Macron ou Kohler »

Dans cette première émission « Eric & Michel », Eric Verhaeghe et Michel Goldstein dévoilent les dessous de la disparition de la chaîne C8. Attention aux délits d’initiés, car les deux compères livrent des informations de derrière les fagots. Macron soutient qu’il ne s’agit pas d’une décision politique, pourtant tout indique que celle-ci fut prise à l’Elysée. Mais par qui ? Une émission désopilante, qui ne se prend pas au sérieux… et qui, pourtant, l’est !
Michel Goldstein connaît très bien les coulisses de l’audiovisuel français, puisqu’il fut journaliste à France Télévision pendant des années, et candidat à la présidence du groupe en 2020. C’est pourquoi il évoque le caractère très politique des décisions concernant les attributions de TNT.
Selon ses informations, tout indique que la décision de ne pas renouveler la concession de C8 est « remontée » au moins jusqu’au secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler. Le même Kohler signait une transaction de 7 milliards, début 2022, avec Vincent Bolloré pour le transfert de ses activités portuaires en Afrique, à la belle-famille Kohler.
Un tout petit monde !
Il n’en demeure pas moins que le Conseil d’Etat n’a guère eu de difficultés à montrer que C8 n’avait guère respecté le cahier des charges inscrit dans l’appel d’offres d’attribution des fréquences.
Cette situation pose plusieurs problèmes :
- C8 a régulièrement violé ses obligations de service librement consenties
- à notre connaissance, C8 n’a jamais « milité » contre la conception même de ce cahier des charges
- une attitude responsable aurait pourtant consisté à respecter ce cahier des charges tout en prenant le temps d’expliquer au public son caractère liberticide
- les représentants du groupe Bolloré n’hésitent pas à dénigrer publiquement les représentants de l’autorité judiciaire qui retirent à C8 l’autorisation d’utiliser la TNT pour être diffusée (« sacrés crétins » !)
- cet outrage à la justice de la part d’un groupe qui a plusieurs fois violé ses obligations pourrait s’entendre si la presse Bolloré s’était manifesté pour son engagement en faveur de toutes les libertés
- curieusement, alors que Bolloré semble réclamer une impunité pour son groupe, ses journalistes sont parmi les premiers à dénoncer le laxisme de la justice, lorsqu’elle touche aux petits délinquants, surtout s’ils sont étrangers
Alors, fais ce que je dis, mais ne fais pas ce que je fais ?
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