Le débat sur la réforme des retraites est l’exemple même du débat idéologique dont on ne peut jamais sortir. Il y a, dès le début, ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. La probabilité d’une convergence est quasiment insignifiante. Mais une question, dans tout ce débat, n’est jamais clairement posée : combien un salarié du régime général apporte-t-il au cours de sa carrière pour financer sa retraite ? Combien en retire-t-il durant ses vieux jours ? Dans la pratique, ce sont 30.000€ d’épargne au cours d’une vie que le régime des salariés du privé offre en moyenne à chaque retraité, soit un taux d’intérêt d’environ 15% sur 43 ans de carrière (un petit 0,3% par an, donc). Cette donnée n’est pas inutile pour saisir la perte nette que chaque cotisant va subir en partant à la retraite deux ans plus tard : dans la pratique, l’apport de la Nation aux retraités va baisser de 17.000€ du fait de la réforme Macron. Dans le même temps, l’effort de financement moyen va augmenter de 8.000€. Ce sont donc 25.000€ que les salariés vont perdre, en moyenne, avec cette réforme.

 
       
    
     
   
       
         
       
       
       
        