Emmanuel Macron a-t-il parlé à l’Assemblée Générale de l’ONU devant une salle aux trois-quarts vide?
French President Emmanuel Macron addresses the 77th session of the United Nations General Assembly at UN headquarters in New York City on September 20, 2022. (Photo by TIMOTHY A. CLARY / AFP)

Emmanuel Macron a-t-il parlé à l’Assemblée Générale de l’ONU devant une salle aux trois-quarts vide?


Partager cet article

Emmanuel Macron a-t-il parlé devant des rangées vide à l'ONU? Eh bien, pas moyen de le dissimuler. Les caméras des Nations-Unies ne flattent personne. Les pays membres non plus. L'assistance clairsemée pour ce discours que certains de nos médias ont voulu nous présenter comme un monument de la pensée politique mondiale nous dit la triste réalité sur l'abaissement de notre pays.

🇺🇳MACRON AFFREUSEMENT HUMILIÉ Â L’ONU: 3/4 DES PAYS ABSENTS POUR SON DISCOURS !
Chaque année,la rentrée de septembre de l’AG de l’ONU voit les chefs d’État (ou MAE) des 193 États membres venir y faire un discours.
Les dirigeants les plus puissants ou écoutés y font salle comble. pic.twitter.com/ZVKW6RQzww

— François Asselineau (@UPR_Asselineau) September 21, 2022

Eh bien oui, vous ne rêvez pas. Même BFM TV n’a pas pu le cacher puisque les images étaient retransmises en direct! Et François Asselineau souligne à juste titre qu’il s’agit d’une véritable humiliation. Les chefs d’Etat africains n’auraient pas osé sécher les discours de François Mitterrand ou Jacques Chirac. Et les pays latino-américains y venaient par intérêt et convergence de vues.

Si vous doutez encore, voici la salle filmée sous un autre angle:

Vu sous cet angle, la réalité est cruelle. Qui écoute encore Emmanuel #Macron ? pic.twitter.com/qydBuGc4FI

— 🇫🇷 Pierre Marionnet♦️ (@PierreMarionnet) September 21, 2022

Voilà le prix payé pour l’inflation verbale, pour l’agitation permanente, pour les leçons données à la terre entière, pour l’incapacité à réaliser ce qu’on a annoncé. 

Pendant longtemps nos présidents on tiré le pays vers le haut – jusqu’à Sarkozy. Nos chefs d’Etat tenaient leur rang de membres permanents du Conseil de sécurité.  A présent, c’est notre présence à ce titre au Conseil – si chèrement acquise par de Gaulle – qui risque d’être remise en cause. Dans une prophétie qui pourrait bien devenir auto-réalisatrice, Emmanuel Macron a d’ailleurs dit son soutien à l’élargissement du nombre des membres permanents. Il y a quelque temps, il imaginait même de partager le siège de la France avec l’Allemagne et l’Union Européenne. 

Heureusement que l’UE est en train de se discréditer à la face du monde en poussant à la guerre en Ukraine de toutes ses forces. Et heureusement que l’industrie allemande va prendre un sérieux coup du fait du boomerang des sanctions! Cela nous laisse un petit répit pour reprendre nos esprits et rétablir l’autorité de la France. 


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Le chaos parlementaire : l'antichambre de la tyrannie, par Veerle Daens

Le chaos parlementaire : l'antichambre de la tyrannie, par Veerle Daens

Pour un libertarien, la démocratie n'est pas une fin en soi. C'est, au mieux, le mécanisme le moins imparfait que nous ayons trouvé pour préserver la seule chose qui compte vraiment : la liberté individuelle, garantie par la prééminence du Droit (la Rule of Law). C'est pourquoi le "spectacle lamentable" auquel nous assistons lors des débats budgétaires français n'est pas une simple anecdote de la vie politique. C'est un symptôme aigu de la maladie que F.A. Hayek a diagnostiquée dans La Rou


CDS

CDS

Le trumpisme est-il un nouveau fascisme ? par Thibault de Varenne

Le trumpisme est-il un nouveau fascisme ? par Thibault de Varenne

Dans une très large mesure, l'originalité du phénomène trumpiste est mal prise en compte en Europe, y compris en France. Sur notre chaîne Youtube, Thierry Meyssan a régulièrement réduit le trumpisme à une pensée "jacksonienne", c'est-à-dire mercantile. Nous revenons ici sur cette fausse idée et nous mettons à jour les véritables ferments du trumpisme. En France, le phénomène trumpiste a fait l'objet d'un traitement rachitique par la presse subventionnée, qui l'a traité avec l'arrogance habi


courrier-strateges

courrier-strateges

Gérontocratie triomphante: l'art de tondre une jeunesse consentante, par Veerle Daens

Gérontocratie triomphante: l'art de tondre une jeunesse consentante, par Veerle Daens

Chapeau bas. Il faut savoir reconnaître le génie politique, même lorsqu’il se manifeste sous sa forme la plus cynique et prédatrice. L’Assemblée Nationale vient de nous offrir une leçon magistrale sur la survie en milieu étatique : pour maintenir le système à flot, il faut identifier les victimes les plus dociles et les pressurer sans merci. Et dans la France d'aujourd'hui, cette victime est toute désignée : une jeunesse avachie (pour paraphraser Eric Verhaeghe !), anesthésiée et délicieusement


CDS

CDS

Affaire Epstein : le spectre d'un nouveau Watergate rode, par Thibault de Varenne

Affaire Epstein : le spectre d'un nouveau Watergate rode, par Thibault de Varenne

À la fin de l'année 2025, l'administration du président Donald Trump est confrontée à une convergence de crises qui menacent de paralyser l'exécutif américain. Alors que la Maison Blanche est engagée dans une lutte acharnée avec le Congrès, entraînant une "paralysie budgétaire" (government shutdown) prolongée, l'opposition démocrate a intensifié la pression sur un front politique et judiciaire distinct, mais intimement lié : l'affaire Jeffrey Epstein. La situation politique de novembre 202


Rédaction

Rédaction