Comment le CRAN intimide les commerçants qu’il juge racistes

Comment le CRAN intimide les commerçants qu’il juge racistes


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L’auto-proclamé Conseil Représentation des Associations Noires de France (le CRAN) est un mouvement activiste qui prétend combattre le racisme anti-noir en France. Depuis sa création (en 2006), ce mouvement est accusé de « raciser » les débats en France, et apparaît à certains comme un facteur de racisme anti-blanc. Dans la vidéo qui suit, récoltée sur Twitter, l’un des militants du mouvement explique comment le CRAN organise des campagnes d’intimidation à destination de commerçants jugés racistes. Le mode d’emploi est vraiment impressionnant.

Une crêpe banane-chocolat qui s’appelle « Mamadou », rien de choquant pour le patron d’une crêperie située dans l’Aube.

Dans un enregistrement que Loopsider a récupéré, il insulte copieusement le président du CRAN et promet de voter FN pic.twitter.com/I2L9TVCmNp

— David Perrotin (@davidperrotin) September 12, 2019

On comprend ici la démarche qui est menée: les militants du CRAN pratiquent la « pédagogie » auprès des commerçants, jusqu’à mener de véritables campagnes de boycott lorsque les commerçants résistent à leur amicale pression. Ces comportements d’intimidation sont méconnus du grand public et illustrent parfaitement la « violence » qui s’est développée dans les relations quotidiennes autour des revendications raciales. Les mouvements qui prétendent représenter les « noirs » ou les « musulmans » sont désormais bien structurés et en capacité d’imposer de véritables actions collectives.

Pour mémoire, le CRAN est tout sauf un mouvement totalement pacifique et bienveillant. En 2013, le président du CRAN avait signé une tribune remarquée dans Le Monde demandant la restitution des « bien mal acquis de la France ».  L’association a déposé plusieurs plaintes contre différents animateurs de télévision. Elle bénéficie d’une vraie audience au sein de la « gauche progressiste », et notamment de personnalités comme Esther Benbassa (sénatrice EELV), Razzy Hammadi (PS) ou l’historien Michel Wievorka.

Le CRAN joue donc le rôle d’influenceur racisant, et l’on s’étonnera que l’intelligentsia parisienne participe à un mouvement qui n’hésite pas à se montrer insistant auprès de petits commerçants ou de petits artisans…


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