Vague de départs dans les cabinets ministériels : vers la fin du gouvernement Philippe?


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Les cabinets ministériels connaissent leur première vague de départs massifs, appelés couramment recasage. Ces annonces indiquent qu’un remaniement gouvernemental fait désormais partie des anticipations proches des conseillers dans les ministères.

Plusieurs cabinets ministériels sont touchés par des départs plus ou moins fracassants. Ceux-ci indiquent la fébrilité qui touchent les équipes au pouvoir à l’approche de ce qui pourrait être un remaniement gouvernemental imminent.

Matignon touché par des départs majeurs

Les grands départs au cabinet d’Édouard Philippe ne sont pas passés inaperçus. Il s’agit en particulier de la cheffe de cabinet Anne Clerc, propulsée le 19 décembre préfète chargée d’une mission de service public. Cette formule lui garantit un parachute doré aux frais de contribuable en cas d’interruption brutale du mandat du Premier Ministre.

En outre, le jeune conseiller François-Antoine Mariani, conseiller technique « politiques contractuelles territoriales » au sein du « pôle Intérieur », a été nommé le 19 décembre commissaire général délégué à l’égalité des territoires, directeur de la Ville et de la Cohésion urbaine, sur proposition de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault.

Ces nominations ont été faites en Conseil des Ministres.

Les autres cabinets ministériels touchés par des départs

Mais Matignon n’est pas la seule maison qui bouge.

Chez Muriel Pénicaud, au ministère du Travail, la directrice adjointe du cabinet, Claire Scotton (Normale Sup, ENA), a fait scandale en devenant directrice de la stratégie RH d’Orange, avec des émoluments situés entre 250.000 et 300.000€.

Au cabinet d’Agnès Buzyn, à la Santé, on signale le départ du conseiller budgétaire Laurent Habert.

À l’Éducation Nationale, le directeur de cabinet adjoint, Raphaël Muller, serait en partance pour la Cour des Comptes.

Ces mouvements sur des postes-clés laissent à penser que, dans les deux ou trois mois, le gouvernement serait profondément remanié.


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