Vaccin COVID et troubles du cycle féminin : le problème se fait péniblement son chemin dans la littérature médicale

Depuis le lancement de la campagne vaccinale, différents cas d’effets secondaires ont été signalés. Les troubles menstruels comme des saignements anormaux, aménorrhées ou retards de règles en font partie. Ils ont touché des milliers de femmes qui venaient de recevoir la première ou la seconde injection de vaccin. Une nouvelle étude vient de révéler que leurs plaintes sont bien fondées. La perturbation des règles devra s'inscrire sur la longue liste des effets secondaires des vaccins. Notons que les résultats de cette étude ont été publiés dans le British Medical Journal mardi dernier.

L’année dernière, de nombreuses femmes originaires de différents pays ont signalé une perturbation de leurs cycles menstruels après administration des vaccins anti-Covid. Alors que les troubles menstruels constituent des effets indésirables des vaccins contre le Covid-19. Les autorités sanitaires ont beau nous répéter que, dans la plupart des cas, ce serait des problèmes bénins et passagers, on est étonné qu’aucun principe de précaution ne soit respecté. Même quand le cycle menstruel redevient normal au bout de quelques jours ou quelques semaines, est-on sûr que ces perturbations du cycle ne soient pas les symptômes de troubles organiques plus graves ? Quelles sont les conséquences pour des adolescentes? Y a-t-il des enjeux de fécondité?
Lien entre injections anti-Covid-19 et perturbation des règles
Publiés dans le British Medical Journal, les résultats de cette nouvelle étude sont issus d’une application de suivi des règles très populaire nommé Natural Cycles. L’application est utilisée par de nombreuses femmes à travers le monde, dont la plupart sont originaires d’Europe, de Grande-Bretagne et d’Amérique du Nord.
L’étude a été menée auprès d’environ 20.000 femmes utilisant l’application. Les chercheurs ont comparé les cycles menstruels de 14.936 femmes vaccinées et 4.686 autres non vaccinées. Notons que les données ont été dépersonnalisées.
Grâce aux données de l’application, les chercheurs ont pu analyser les trois cycles menstruels (du groupe des vaccinées) avant la vaccination et au moins un cycle après l’injection. Ils ont été comparés à 4 cycles menstruels du groupe témoin (les non-vaccinées).
Les données recueillies ont révélé que les femmes vaccinées ont connu un retard de règles de 0,71 jour en moyenne après l’injection de la première dose de vaccin. Les perturbations étaient beaucoup plus importantes chez les personnes qui ont reçu deux vaccins pendant un même cycle menstruel. En effet, la durée de leurs cycles a augmenté de 4 jours en moyenne.
Des effets secondaires temporaires
Selon le professeur d’obstétrique et de gynécologie à l’Oregon Health & Science University, Alison Edelman qui a dirigé l’étude, la perturbation était temporaire dans la plupart des cas. En effet, elle se manifestait le temps d’un cycle et revenait à la normale. La Dr. Edelman a également indiqué qu’aucune preuve n’a mis en évidence l’impact de ces troubles menstruels sur la fertilité.
Selon Alison Edelman, ces perturbations pourraient être liées à une inflammation ou une forte réponse immunitaire. En tout cas, elles constituent une véritable source d’inquiétudes et de frustration pour les victimes. Ces troubles menstruels pourraient être à l’origine d’une grossesse non désirée ou pire cacher une maladie.
Il faut toutefois souligner que cette étude connaît quelques limites. En premier lieu, les participantes de l’étude, âgées de 18 à 45 ans, ne prenaient pas de contraception et avaient des cycles réguliers avant la vaccination. Autrement dit, l’étude ne peut pas répondre à de nombreuses questions concernant l’effet des vaccins sur les cycles menstruels chez les personnes qui utilisent des contraceptifs hormonaux. Par ailleurs, l’étude n’a pas soulevé le cas des victimes de crampes, de règles plus abondantes, plus longues, plus douloureuses …suite à une injection anti-Covid.
A noter qu’une étude intitulée « Impact of Stress on Menstrual Cyclicity During the Covid-19 Pandemic : A Survey Study », publiée en septembre 2021, avait déjà mis en évidence l’impact de la Covid-19 sur la santé mentale, le cycle menstruel et la santé reproductive. Au mois de juin 2022, le comité de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne des médicaments (EMA) avait rendu ses premières conclusions. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la mesure du problème n’est pas vraiment prise en compte.
Sans que cela nous surprenne, le Comité a déclaré que les données disponibles ne permettaient pas de prouver que les cas d’aménorrhées sont réellement liés aux vaccins à ARNm de Pfizer et Moderna. Même constat pour l’ANSM, qui considère ces troubles comme des « évènements non graves, de courte durée et spontanément résolutifs ». Elle recommande aux professionnels d’adopter certaines mesures face aux cas de troubles menstruels post-vaccination. Encore un triste exemple du déni de réalité d’une agence nationale prise dans un réseau sanitaire mondial qui a perdu son autonomie face à l’industrie pharmaceutique.
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