Reisner : « les conservateurs européens sont de plus en plus vassalisés par le Deep State US »

Dans notre entretien hebdomadaire, Ulrike Reisner évoque le « croisement de courbe » entre une France et une Allemagne en déclin, d’un côté, et une Italie portée par Giorgia Meloni de l’autre. La Présidente italienne du Conseil réunissait cette semaine, à Rome, les mouvements conservateurs et patriotes européens. D’aucuns diraient souverainistes. Mais ces mouvements sont-ils vraiment indépendants des USA ?
L’Europe est-elle à la croisée des chemins « nationaux » ?
Une chose est sûre : les deux puissances europhiles, l’Allemagne et la France, vivent un moment difficile et sont en déclin au moins passager.
Faut-il en déduire que l’Italie est désormais le pays fort de l’Europe ? La conclusion serait hâtive peut-être, mais certains n’ont aucune difficulté à l’établir et à le soutenir. C’est par exemple le cas du média américain Politico, qui affirmait la semaine dernière que Giorgia Meloni est la personnalité la plus influente de 2025, sur le Vieux Continent.
Cette annonce bien calibrée tombe au moment où Giorgia Meloni reçoit le gratin du conservatisme européen, et même mondial (dont Javier Milei) à Rome.
Précisément, dans quel mesure Giorgia Meloni et le mouvement conservateur mondial peuvent-ils être compris indépendamment de l’influence américaine et du financement trumpiste ?
Nous posions déjà cette question hier, à propos de Nigel Farage et du mouvement Reform UK.
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