Ras-le-bol fiscal des PME : la faillite comme seule issue ?
Marre des taxes ! Un souffle de révolte gronde chez les entrepreneurs français. Des petits artisans aux grands patrons du MEDEF, une colère sourde monte contre l'étouffement fiscal.
📞 Le coup de gueule de Tony, restaurateur, au 3216 : "Je paye l'Urssaf, la CFE et je vais payer l'impôt sur la plus-value. On se fait enfler. Stop, je vends tout ! Je vais faire du black. Je m'en fous de cotiser pour engraisser des énarques qui ne savent rien faire."#GGRMC pic.twitter.com/r7AZwOHRsj
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) September 15, 2025
« J’en ai marre », « Je fis stop, je vends tout », a déclaré Tony, un restaurateur de 32 ans dans les Alpes-de-Haute-Provence. Il a exprimé son mécontentement face à la politique fiscale en France aux Grandes Gueules. Mais il n’est pas le seul à vouloir se rebeller. Selon le président du syndicat des dirigeants d’entreprise, Patrick Martin,le Medef menace de faire une descente dans la rue si les taxes et les impôts continuent à augmenter.
Un matraquage fiscal selon Tony
Tony, un restaurateur dans les Alpes-de-Haute-Provence,de 32 ans, est passé au talk-show des Grandes Gueules sur RMC lundi. Pendant le débat, il a déclaré que les normes et les taxes en France empêchent les entrepreneurs de développer leurs activités. Le jeune restaurateur a pratiquement vidé son sac et a poussé un coup de gueule lors de cette émission.
« J’en ai marre »
a-t-il déclaré à Alain Marschall et Olivier Truchot.
Selon son témoignage, Tony a racheté son restaurant avec son ex-compagne à l’âge de 22 ans. Il espérait pouvoir compter sur l’Acre, l’aide à la création ou reprise des entreprises. Mais il est tombé de haut lorsque Pôle emploi lui a annoncé qu’il ne pourrait « récupérer que 45% » de ce qu’il a cotisé. « Je ne suis même pas encore patron qu’on me la met déjà à l’envers », a déclaré le restaurateur.
Tony a ensuite énoncé la liste des factures, des taxes et des impôts à payer à commencer par l’Urssaf des indépendants. Selon le jeune entrepreneur, le président Emmanuel Macron avait promis de le supprimer. Mais au final, il n’a pu profiter qu’une baisse de 3%. Viennent ensuite l’Urssaf pour les employés, la contribution foncière des entreprises ou CFE, le loyer, les impôts locaux et la cotisation foncière...
L'histoire de Tony, 32 ans, est emblématique. Elle résume le parcours du combattant imposé à ceux qui osent entreprendre. Sa confession est un cri de rage contre l'absurdité bureaucratique.
Les chiffres qui parlent d’eux-mêmes
Les entreprises, en particulier les plus petites, sont au bord du gouffre. Selon l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs, en 2024, plus de 60 000 dirigeants ont vu leur activité s'effondrer. Le premier semestre 2025 confirme cette tendance inquiétante, avec déjà plus de 31 000 faillites. Ces chiffres ne sont pas de simples statistiques, ils représentent des vies, des projets, des emplois qui disparaissent.
Ces entreprises sont pourtant le moteur de l'économie locale et nationale. Elles créent de la richesse et des emplois. Mais elles sont étranglées par un État omniprésent et gourmand, qui les considère non pas comme des partenaires mais comme une source de revenus inépuisable.
Les conséquences ? Des entrepreneurs qui, à l'instar de Tony, font un choix radical : abandonner et basculer dans l'économie informelle. C'est le signal d'alarme le plus fort qu'un chef d'entreprise peut envoyer.
Illusion des aides et subventions
Les pouvoirs publics brandissent régulièrement leurs dispositifs d’aide. Mais dans la pratique, ces mécanismes sont lourds, conditionnés, et surtout financés par… les impôts des mêmes entrepreneurs qu’ils prétendent sauver.
Le système est un cercle vicieux : on taxe d’abord, on redistribue ensuite, au prix d’une bureaucratie coûteuse et inefficace. Les patrons, eux, voient la supercherie et refusent de continuer à jouer le jeu.
Patrick Martin, président du Medef, a prévenu :
« Si les impôts augmentent, les patrons descendront dans la rue. »
Ce n’est pas seulement une question d’argent. C’est une question de dignité et de survie. Les entrepreneurs se sentent méprisés par un État qui ne produit rien mais exige toujours plus.
Commentaires ()