L’OTAN critique la Chine pour ses liens avec la Russie , par Finbarr Bermingham

Alors que l’OTAN fut fondée sur une vocation défensive, voire dissuasive face à l’URSS et au Pacte de Varsovie, l’organisation est passée, progressivement depuis la chute du Mur de Berlin, à une orientation plus offensive, sous l’impulsion, pour ne pas dire l’instrumentalisation, des Etats-Unis à la recherche du maintien de leur hégémonie mondiale. Cette ambition ne suscita toutefois qu’un élan mesuré au sein de l’Europe, à part les pays Baltes et la Pologne schizophrène. Si bien que fut évoqué imprudemment l’état de « mort cérébral » de l’organisation. Or, jamais son expansion ne s’est arrêtée si l’on prend en considération l’accroissement des bases de l’OTAN et, surtout, la poursuite de la déstabilisation de la Russie afin d’empêcher l’émergence de l’Eurasie, la grande crainte de Zbigniew Brzezinski. Le conflit Ukrainien a permis ainsi aux Etats-Unis d’aligner les intérêts occidentaux, et d’engager une nouvelle perspective d’actions dans la zone Indopacifique afin de cantonner l’influence chinoise. Si bien qu’à Vilnius, une déclaration conjointe des 31 membres de l’alliance vient d’accuser Pékin de « renforcer de manière opaque sa puissance militaire et de saper l’ordre international fondé sur des règles ». Bien évidemment, cela n’a pas été sans réaction violente de la Chine si l’on en juge par les articles publiés par Global Times. Cependant, la coopération de l’Otan avec l’« Asie-Pacifique 4 » semble échouer, alors que la France a décidé d’annuler la candidature du Japon pour un bureau de liaison à Tokyo. Nous publions ici le point de vue de South China Morning Post.
