Le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale fait part de ses incertitudes sur la 4e dose

Le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale fait part de ses incertitudes sur la 4e dose

Le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale est sceptique sur l’idée de généraliser la quatrième dose de vaccin anti-Covid. D’après l’entité, il n’y a "pas de bénéfice individuel significatif" et donc, pas de raison imminente qui devrait conduire à cette étape. En Israël ou la  quatrième dose a déjà débuté, les résultats d’une étude menée au centre médical Sheba ont révélé l’inefficacité de du vaccin face au variant Omicron.

Une quatrième dose qui ne s’avère pas utile pour l’instant

Dernièrement en Israël, le Ministère de la Santé a essayé de transformer en nouvelle insignifiante l’échec de la quatrième dose de vaccin face à Omicron. Le niveau de protection est relativement faible.

En France, en décembre 2022, le Ministre  de la Santé, Olivier Véran avait déclaré  «La quatrième dose de vaccination, c’est une possibilité…On est totalement ouverts à cette perspective.» Dans un avis rendu au ministre de la Santé publique en date du 19 janvier mais publié le 26 janvier, le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale pense qu’il n’est pas nécessaire pour l’instant de passer à la généralisation d’une quatrième dose de vaccin dans l’objectif de lutter contre le Covid-19.

Cet avis explique que «Le Conseil considère que les données disponibles n’appellent pas actuellement à la mise en place d’un second rappel vaccinal ». Toutefois, le Conseil a tenu à mettre à part les personnes les plus vulnérables, soit donc celles « sévèrement immunodéprimées ».

Néanmoins, ajoute le Conseil d’orientation, il se peut que ce point de vue évolue « en fonction de la parution de nouvelles données scientifiques » et de l’augmentation significative du nombre de personnes âgées hospitalisées.

Efficacité mise en doute

À l’heure actuelle, l’application d’une telle mesure ne serait pas des plus pertinentes, car cela induirait que la troisième dose précédemment injectée ne se montre plus efficace et donc, qu’il n’y a aucune raison de procéder à une toute autre étape vaccinale.

Bien que le Conseil puisse admettre qu’il s’agit là d’une question qui a tout lieu d’être, les données qui ont été recueillies jusqu’à présent ne permettent pas d’identifier un quelconque bénéfice d’une quatrième dose.

En effet, en partant de la supposition que le vaccin perd de son efficacité avec le temps, il n’y a rien qui puisse réellement prouver que les vaccinés seront indubitablement à l’abri des formes graves.

Aux Etats-Unis, Anthony Fauci, conseiller Santé de la Maison-Blanche avait déclaré «C’est trop tôt pour parler d’une quatrième dose»

Ces doses de rappel sont également critiquées par l’Agence européenne des médicaments (EMA) pour qui les rappels répétés pourraient même affaiblir le système immunitaire.

Face à une telle éventualité, chez Pfizer on pense à tout. Dans une interview accordée au Times of Israel et publiée le 22 janvier, le PDG de Pfizer, Albert Bourla avait annoncé que les vaccins Covid pourraient devenir une dose annuelle comme le vaccin contre la grippe. C’est un aveu sur le manque d’efficacité des vaccins, qui commence à inquiéter les sociétés; le PDG de Pfizer se dit qu’il est plus simple de convaincre les gens à se faire vacciner qu’à à recevoir des doses de rappel. Pas sûr cependant que la ruse marche.