Un des nombreux constats que l’on peut tirer du conflit ukrainien, c’est la propension de petits États – sous l’ombrelle apparemment protectrice de l’OTAN – à jouer les matadors face à la Russie : l’on pense bien sûr aux Pays Baltes – Lituanie en tête – mais aussi à la Roumanie, dont la situation sur la mer Noire se révèle être stratégique pour l’organisation Atlantiste. Ainsi, Luminița Odobescu, le ministre roumain des Affaires étrangères, dans une interview accordée à Antena 3 CNN, a annoncé récemment que la Roumanie adhérait à la déclaration du G7 de soutien à l’Ukraine, présentée en marge du sommet de Vilnius, à savoir : « l’attachement indéfectible à l’objectif stratégique d’une Ukraine libre, indépendante, démocratique et souveraine, à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues, capable de se défendre et de dissuader de futures agressions ». Ce faisant, la Roumanie entend non seulement fédérer la Moldavie à cette démarche, ouvrant directement un nouveau foyer de tensions, mais aussi exprimer une ambition contre la Russie qui n’est pas sans risque pour Bucarest.
