France d’après : votre retraite dans le centralisme démocratique, par Modeste Schwartz

Comme tous les bipèdes capables de charger une vidéo sur YouTube me parlaient d’une France profondément divisée (notamment par la question des retraites), je suis allé regarder. Résultat : une France, au contraire, parfaitement rassemblée autour d’un projet bien soviétique de centralisme démocratique – avec, certes, beaucoup de fractions rivales.
Alors, forcément, après deux années consacrées à enfermer, fliquer, appauvrir et empoisonner les actifs et les jeunes pour sauver la légendaire mémé, venir vandaliser aussi sec l’idole de la retraite, c’est, de la part d’Emmanuel « quoi qu’il en coûte » Macron, un iconoclasme SM – d’une brutalité d’ailleurs voulue et calculée – qui passe mal.
Du coup, certains des figurants qui, au sein de son « parti » (nom saisonnier : Renaissance), n’ont toujours pas compris leur rôle de députés godillots d’une monarchie présidentielle pourraient être tentés de faire du zèle populiste, en votant mal « sur les retraites ». Et les voilà, par conséquent, prévenus : les mutins seront exclus du groupe, donc redirigés sur Pôle Emploi à la première dissolution venue.
Pour citer Joseph Djougachvili (dit Staline), évidente source d’inspiration du mari de Brigitte dans sa lecture de la Constitution française : « tout problème a un nom et une adresse ». Quoique, l’adresse, avec la crise du logement…
Bataille des retraites : rouge bonnet contre bonnet rouge
Mais justement : quoique profondément divisés – entre « réalistes » de la Macronie centrale et « démagogues » des satellites LFI et RN – dans leur vision du meilleur emploi autoritaire possible de l’argent d’autrui, s’il y a bien une chose sur laquelle les Français – dans la rue comme sur la toile – semblent s’accorder avec enthousiasme, c’est le communisme.
Dans les bureaux : un techno-communisme gris, déjà brejnévien, guilleret comme Pap Ndiaye à une cérémonie d’inoculation d’adolescents.
Dans la rue : un communisme bien plus féminin, à piercings et cheveux verts ; au milieu du gynécée douché à l’eau froide, quelques hommes-soja défilant sous le drapeau arc-en-ciel avec, probablement, un vague espoir de scorer telle ou telle sardine du ruisseau à force d’auto-humiliations pour garde rouge SM. Bref : la révolution permanente de Lev Bronstein (dit Trotski), dans toute sa splendeur – quoique finalement plus proche du terminus évolutif Ménard que de la gare de départ Bronstein, qui conservait – dans le délire criminel – une certaine classe.
Choisis ton camp, camarade !
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