Démissions en cascade chez Dupont-Aignan

Démissions en cascade chez Dupont-Aignan


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Chez Nicolas Dupont-Aignan, le traumatisme de la présidentielle n’est toujours pas passé. Alors que le ralliement du président de Debout la France avait provoqué la démission de trois de ses quatre vice-présidents et le départ du coordonnateur du programme, le parti traverse une nouvelle crise. Celle-ci est consécutive au mauvais résultat de la liste DLF aux européennes, créditée un temps de plus de 5%, et finalement ramenée à 3,5%.

On notera que le dernier des vice-présidents qui n’avait pas quitté le parti en juin 2017, Patrick Mignon, vient d’annoncer son départ après les journées d’été du mouvement. L’intéressé s’est expliqué par un courrier largement envoyé aux militants sur les raisons de ce départ. Il l’attribue à la tension née du Conseil National du mouvement en date du 15 juin 2019. Celui-ci a dressé un bilan de la campagne européenne. Patrick Mignon a attribué la responsabilité de l’échec de DLF au seul Nicolas Dupont-Aignan jugé trop égocentrique.

Dans la foulée, le secrétaire général du mouvement, Frédéric Mortier, a démissionné de ses fonctions.

Les relations entre Nicolas Dupont-Aignan et Patrick Mignon ne semblent pas s’être pacifiées au cours de l’été. En l’été, le maire d’Yerres se retrouve donc à la tête d’un parti où ne subsiste plus que son délégué général, l’avocat Damien Lempereur.

Pour le leader souverainiste, cette situation est quelque peu complexe. Elle fait suite à l’éviction de Charles et Emmanuelle Gave durant la campagne des européennes. Charles Gave devait financer la campagne, alors que sa fille Emmanuelle était en bonne place sur la liste. Mais une campagne de dénigrement d’Emmanuelle a conduit à sa mise à l’écart brutale. Alors que Marion Maréchal tente de constituer un noyau entre Marine Le Pen et les Républicains, cet affaiblissement de Nicolas Dupont-Aignan pourrait lui porter préjudice et ouvrir à Marion Maréchal une lueur d’espoir sur un parcours semé d’embûches.

Dans la pratique, Nicolas Dupont-Aignan ne paraît pas menacé à Yerres pour les municipales. En revanche ses prétentions nationales semblent de plus en plus compromises.


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Rédaction

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