De la pleurnicherie humanitaire à la mission génocidaire occidentale – par Nicolas Bonnal

De la pleurnicherie humanitaire à la mission génocidaire occidentale – par Nicolas Bonnal


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C’est Philippe Muray, qui m’apparait avec le temps comme un grand historien des idées, qui parlait de pleurnicherie humanitaire à propos des socialistes (ils sont restés au pouvoir en France, lisez Castelnau) ; Muray ajoutait que l’occident, au moment de la guerre contre la Serbie, lui apparaissait comme l’empire du bien. C’est cet empire du bien qui empirant promeut aujourd’hui notre génocide.  L’enfer étant pavé de bonnes intentions et le pape étant dans le camp de Soros et Bourla, il ne faut pas se gêner. Incapable d’écraser la Chine ou la Russie l’empire devenu ogre se retourne contre sa propre population.  Triomphe de l’humanitarisme génocidaire façon BHL.

Le règne glacial du diable

La pleurnicherie humanitaire est redoutable, vous prenant par les sentiments, au dépourvu, et elle vous justifie tout. L’été sera chaud ? C’est la faute au réchauffement climatique causé par ta consommation en carbone, il faut donc que tu arrêtes de consommer, lecteur ou électeur. L’empire malthusien et décroissant a déclenché des guerres contres des producteurs de pétrole (Irak, Iran), il déclenche maintenant sa guerre mondiale et mentale contre la Russie parce qu’avec son gaz elle sent le roussi. L’empire veut aussi que l’on reste glacial cet hiver: c’est Thomas Mann  qui dans Docteur Faustus remarque que le diable dégage un froid incroyable. Cet hiver en se gelant nous serons bien au chaud dans son cœur au diable.

La pleurnicherie humanitaire c’est aussi l’arme pour repeupler l’Europe ou ce qu’il en reste (ce n’est pas que les vieux machins imbibés de télé que nous sommes devenus m’inspirent de la pitié, mais…). Merkel a commencé par pleurnicher avant de faire rentrer deux millions de migrants dont 12% ont obtenu un travail. On ne parlera pas du reste. Il faut trouver un bon sujet de pleuraison, si j’ose dire, mot qui remplace la raison : tout sera bon pour incriminer le petit homme blanc (le juif du vingt-et-unième siècle, dit justement Jonah Goldberg dans son étude magistrale sur le fascisme libéral) qui est de trop sur cette terre et lui reprocher sa simple existence. Les gouvernements européens, tous de centre-gauche au service des oligarques américains, se doivent donc de réduire leur stock de populations à seule fin (faim) de satisfaire les agents malthusiens de nos élites enturbannées.

L’histoire comme pleurnicherie

En histoire c’est pareil : l’histoire est un moyen de pleurnicher à sens unique. L’histoire c’est l’histoire de tes crimes, citoyen chrétien ou musulman ou orthodoxe. Ces occidentaux judéo-protestants (et non chrétiens) qui pleurnichent d’un côté bombardent de l’autre. Tout devient ainsi argumentation pour désarmer moralement l’adversaire que nous sommes devenus en continuant de respirer et de manger ; ceux qui voyagent en jet et en yacht comme on sait tous les droits aux yeux de l’irréprochable Ursula.

Le piège humanitaire dont parlait un jour Jean-Christophe Ruffin (esprit alors libre, que j’avais interviewé en 1992 pour l’Empire et les nouveaux barbares) s’est refermé sur nous, et au nom des idées morales ou chrétiennes devenues folles, il faut se laisser exterminer. La télé vient benoitement justifier ce génocide. Ils le filmeront.


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