BRICS : Great Reset ou Grande Libération ?

Il y a une ambiguïté profonde, que j’avais soulignée à propos de Lula. Les BRICS courent le risque de n’offrir au monde qu’une sorte de « Great Reset bis ». Hier, nous disions du bien du communiqué du G20 sur la question de l’Ukraine. (ici et ici). Pour le reste, le texte, en particulier par son attachement aux Objectifs du Développement Durable, montre que les dirigeants non-occidentaux sont encore engoncés dans la vulgate progressiste véhiculée par les organisations internationales. A partir de là, il y a deux attitudes possibles. La première, aussi idéologique que le Great Reset qu’elle combat, consiste à renvoyer tout le monde dos-à-dos. La seconde, proprement politique, conduit à prendre ce qu’il y a de bon dans la révolte des pays émergents, en laissant pousser le bon grain et l’ivraie. Quand viendra le temps de la moisson, nous passerons tout au tamis de notre tradition des libertés, héritée de Jérusalem, Athènes et Rome. Ce faisant nous aiderons à stabiliser le monde pacifique et libre auquel aspirent les peuples – tous les peuples. L’enjeu n’est pas mince : la dernière carte que le progressisme occidental (que je préfère désigner comme ‘fascisme gris’) va jouer est celle d’une connivence entre dirigeants du monde pour imposer ordre sanitaire, écologique, dirigiste. Ne laissons pas faire !
