Bande de Gaza : Macron veut se battre, mais sans que des français soient tués, par Dmitri Rodionov

L’Europe est déchirée entre le désir de s’engager contre le Hamas et la crainte d’être entraînée dans une guerre majeure. Au-delà de ce dilemme, l’observateur attentif observera que la division gagne du terrain au sein de l’UE. Le conflit – qui oppose Israël au Hamas et surtout en arrière-main à plusieurs pays du Moyen-Orient – ne fait qu’accentuer les fractures que l’on pouvait déjà constater quant à l’issue des combats en Ukraine. Le récent vote de l’ONU sur le conflit au Moyen-Orient n’a fait qu’accroître la ligne de fracture au sein de l’UE. La plupart des pays de la Communauté se sont en effet abstenus ou n’ont pas réagi à la résolution de l’Assemblée générale. La situation intérieure de ces pays, où vit souvent une importante population musulmane, n’est sans doute par étrangère à cette posture, car les manifestations ont pris beaucoup d’ampleur ces derniers jours, sans que les gouvernements puissent réellement s’y opposer. Ainsi que le souligne Politico, la nécessité de résoudre simultanément deux conflits – au Moyen-Orient et en Ukraine – a montré la faiblesse et la désunion de l’UE. En France, alors que la majorité présidentielle se fracture sur la question israélo-palestinienne, comme le titre le journal Le Monde, Emmanuel Macron semble plongé dans l’hésitation.
