Vers la disparition du télétravail en 2025?

Vers la disparition du télétravail en 2025?


Partager cet article

La crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 a entraîné la démocratisation du télétravail. Autrefois salué pour ses avantages en termes de flexibilité et de productivité, le télétravail est aujourd’hui remis en cause par de nombreuses entreprises. Les employeurs, en quête d’efficacité, exigent de plus en plus la présence physique de leurs salariés.

A cause de la crise COVID, les entreprises ont dû opter pour le télétravail . L’efficacité du télétravail était louée pendant la pandémie. Mais actuellement, elle est remise en question. Plusieurs sociétés exigent le retour sur le lieu de travail. La fin du télétravail est à craindre pour cette année.

Un retour en présentiel imposé par les entreprises

Pendant la pandémie du Covid-19, les déplacements étaient limités en raison du confinement. Face aux mesures sanitaires mises en place dans le but de stopper la propagation du coronavirus, les sociétés ont dû opter pour le télétravail. Grâce à cette organisation, les salariés ont pu continuer à travailler sans courir le risque d’être infecté par le Covid-19. Mais le télétravail est presque devenu une norme au cours de ces 5 dernières années. Désormais il semble perdre du terrain. Plusieurs grandes entreprises questionnent son efficacité et reviennent à une organisation traditionnelle.

Bien que le télétravail ait été un outil précieux en période de crise, certains employeurs considèrent qu’il pourrait nuire à la collaboration, à l’innovation et à l’engagement des employés sur le long terme.

En septembre dernier, Amazon a annoncé le retour obligatoire de ses employés en présentiel à 100 % aux États-Unis. Une décision controversée qui illustre une tendance grandissante. Le mois suivant, Ubisoft a été confrontée à trois jours de grève de ses salariés, protestant contre la suppression du télétravail.

En France, les avis divergent. Certains employeurs ont décidé de suivre le pas des entreprises d’outre-Atlantique tandis que d’autres ont préféré avancer progressivement en limitant les jours de télétravail. Selon la Dares, seuls 5% des salariés peuvent télétravailler plus de deux jours par semaine. 26% des salariés en France travaillaient toujours en dehors des locaux professionnels en 2023 d’après une étude menée par la direction du Ministère du Travail en novembre 2024. Quoi qu’il en soit, on peut s’attendre à ce que l’année 2025 soit marquée par la fin du télétravail.

Les employés peu enthousiastes

Les salariés qui télétravaillent manifestent un fort attachement à cette organisation. Une large majorité d’entre eux souhaitent poursuivre cette pratique à un rythme au moins équivalent à celui actuel. De même, plus des deux tiers des salariés travaillant exclusivement sur site, bien que leur poste soit compatible avec le télétravail, expriment le souhait de l’adopter.

Les entreprises, quant à elles, oscillent entre deux impératifs : répondre aux attentes des employés et garantir une productivité optimale.

Le retour en arrière s’annonce donc difficile. En octobre, les salariés de la société Ubisoft ont fait une grève de trois jours afin de contester la fin du télétravail mise en place par leurs employeurs.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Macron et sa start-up nation réinventent le Minitel (et la matraque), par Veerle Daens,

Macron et sa start-up nation réinventent le Minitel (et la matraque), par Veerle Daens,

Veerle Daens réagit à la nomination de Clara Chappaz, éphémère ministre, comme Ambassadeur du Numérique. Ce semble obscur, mais, en réalité, cette nomination marque une puissante rupture dans la stratégie de censure de l'information qu'Emmanuel Macron déploie désormais sans complexe. Ah, la méritocratie à la française! Ce système merveilleux où l’échec est un tremplin et où la vacuité politique se recycle mieux qu'un pot de yaourt en verre. La responsabilité du Titanic (ou comment Lecornu a na


CDS

CDS

La Grande Illusion : comment l'Europe finance sa propre impuissance avec l'argent russe, par Thibault de Varenne

La Grande Illusion : comment l'Europe finance sa propre impuissance avec l'argent russe, par Thibault de Varenne

Ne nous y trompons pas. Ce qui s'est joué à Londres ce 8 décembre 2025, entre un Emmanuel Macron en quête de leadership, un Chancelier Merz fraîchement installé et un Keir Starmer jouant les hôtes de marque, n'est pas une simple réunion de soutien. C'est le sommet de la peur. La peur du vide stratégique laissé par Washington, la peur d'un retournement de l'histoire, et surtout, la peur de devoir présenter la facture aux contribuables européens. Pour comprendre cette fuite en avant, il faut pl


Rédaction

Rédaction

Trump, le « sauveur » qui vous fait les poches (et pourquoi Napoléon habite dans l'Allier)

Trump, le « sauveur » qui vous fait les poches (et pourquoi Napoléon habite dans l'Allier)

Il paraît que nous sommes une secte raëlienne. C’est du moins l’aveu d’introduction d’Éric Verhaeghe. Mais rassurez-vous, ici, pas de soucoupes volantes, juste une tentative désespérée de comprendre pourquoi Donald Trump, le grand héros de la droite souverainiste européenne, semble avoir autant envie de nous sauver que de nous couler. L’art subtil de se faire tondre avec le sourire C’est tout le paradoxe savoureux de notre époque. Donald Trump publie un papier stratégique où il s’inquiète, la


Rédaction

Rédaction

Trump a-t-il raison de vouloir déprécier le dollar? par Vincent Clairmont

Trump a-t-il raison de vouloir déprécier le dollar? par Vincent Clairmont

C'était une décision attendue, mais elle n'en reste pas moins explosive. Hier, le 10 décembre 2025, la Réserve Fédérale a abaissé ses taux directeurs de 25 points de base, ramenant le loyer de l'argent dans une fourchette de 3,50 % à 3,75 %. Ce geste, techniquement justifié par un marché de l'emploi qui s'effrite (4,4 % de chômage) et opéré dans un « brouillard statistique » causé par le shutdown, est bien plus qu'un ajustement monétaire. C'est le signal de départ d'une guerre des changes qui ne


Rédaction

Rédaction