USA : les républicains demandent la fin des refus de greffes d’organes aux non-vaccinés

USA : les républicains demandent la fin des refus de greffes d’organes aux non-vaccinés


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Durant la crise COVID, aux États-Unis, nombreux établissements hospitaliers ont exigé la vaccination anti- Covid comme critères à remplir par les candidats à la transplantation. Mais nombreux ont été retirés sur la liste d’attente pour une transplantation pour avoir refusé de se faire vacciner contre le Covid-19, une violation manifeste du serment d’Hippocrate. Récemment, plusieurs législateurs républicains demandent au président Donald Trump d’intervenir pour interdire aux hôpitaux de refuser des transplantations d’organes aux patients non vaccinés anti-COVID-19. Cette requête fait suite à un cas impliquant une enfant proche du vice-président JD Vance.

Dans une lettre, les républicains de la Chambre des représentants demandent au président Donald Trump d’utiliser son pouvoir exécutif pour empêcher le refus de transplantation d’organes aux personnes non vaccinées contre le Covid-19 dans les hôpitaux. Notons qu’ils ont décidé d’agir lorsqu’une proche du vice-président JD Vance, âgée de 12 ans, a été victime de cette discrimination.

Les législateurs demandent la fin des refus de greffes et transplantations d’organes aux non-vaccinés

Les législateurs républicains, incluant notamment le représentant Michael Rulli (R-Ohio) et la représentante Erin Houchin (R-Ind), ont adressé une lettre à Donald Trump. Ils demandent au président d’empêcher les hôpitaux de refuser les transplantations d’organes aux personnes non vaccinées contre le Covid-19.

Dans le document, il a été indiqué que plusieurs Américains désespérés n’ont pas pu bénéficier d’une greffe d’organe, un soin qui aurait pu sauver leur vie, en raison de leur statut vaccinal contre le Covid-19.  Les législateurs ont révélé dans le courrier que « ce refus scandaleux de soins a touché certains de nos citoyens les plus vulnérables, notamment un enfant de l’Indiana et un vétéran de l’Ohio ».

Les législateurs exhortent donc le président Trump à prendre des mesures adéquates afin qu’aucun hôpital ne puisse mettre en œuvre une telle discrimination.

L’origine de cette demande est un cas présumé où un enfant de la famille du vice-président JD Vance aurait été refusé pour une transplantation cardiaque en raison de son statut vaccinal. Selon Rulli, cette politique est une discrimination inacceptable mettant en danger des patients vulnérables.

Les législateurs demandent la publication d’un décret présidentiel

Au début du mois de février, Rulli et Houchin ont présenté un projet de loi visant à empêcher l’attribution de fonds fédéraux à tout établissement de santé qui refuse un traitement à une personne sous prétexte qu’elle n’a pas été vaccinée contre le Covid-19. Lors de son entretien avec Fox News Digital, le législateur républicain de l’Ohio a adressé une requête spéciale à Trump.

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« Et je demande au président Trump, s’il voit cela, de bien vouloir émettre un décret présidentiel…parce que vous pourriez sauver la vie de quelqu’un aujourd’hui », a déclaré Rulli. « Le timing est primordial. Si nous n’y parvenons pas, la vie des gens pourrait être en danger », a-t-il ajouté.

Notons que dans la lettre, les républicains de la Chambre des représentants ont cité les décrets de Donald Trump qui ont mis fin à l’obligation vaccinale dans les écoles et qui ont permis la réintégration des militaires renvoyés pour avoir refusé de recevoir les vaccins contre le Covid-19.  Ils ont déclaré dans le courrier que leur demande est basée sur les mêmes principes. Les législateurs ont indiqué que ces «mandats irresponsables » appliqués sous l’administration Biden « font plus de mal que de bien ».

Pour l’instant, ni Donald Trump ni JD Vance n’ont répondu officiellement à la requête des législateurs. Cependant, Vance a indiqué au Daily Mail qu’il était conscient de la situation et qu’il cherchait des solutions pour aider.

Violation du serment d’Hippocrate

Les hôpitaux justifient ces exigences vaccinales en affirmant que les patients immunodéprimés, comme ceux qui reçoivent des greffes, sont plus vulnérables aux infections graves. Cependant, les opposants à ces règles estiment qu’elles violent les droits individuels et qu’elles doivent être abolies.

La mère de la jeune fille concernée, Jeneen Deal, a déclaré que l’administration du vaccin irait à l’encontre des croyances religieuses de sa famille. Elle a même appelé à élargir cette mesure aux vaccins contre la grippe, qui empêcheraient également sa fille d’être sur la liste d’attente.

Cette histoire nous rappelle un peu celle de  Stéphanie, cette jeune patiente cancéreuse non vaccinée, à qui l’institut Curie avait empêché l’entrée dans ses locaux , en appelant  la BAC. A noter qu’en France, l’agence de biomédecine avait également émis des recommandations sur les transplantations et le Covid-19 :« il est recommandé que les donneurs d’organes potentiels bénéficient, dans les 24 heures précédant le prélèvement d’organes, d’un test par RT-PCR nasopharyngé (ou endo-trachéal) dont le résultat devra être négatif pour que le prélèvement puisse avoir lieu. Ces tests RT-PCR pourront être complétés par des test sérologiques sanguins ».


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