Un « Frexit » n’aurait pas de sens sans « Lexit »! (avec Michel Goldstein)

Un « Frexit » n’aurait pas de sens sans « Lexit »! (avec Michel Goldstein)

LES BILLETS D’HUMEUR DE LA LISTE « NON! PRENONS-NOUS EN MAINS » – Paris fait de la surenchère sur Bruxelles. On se plaint à juste titre de la tendance de la Commission Européenne à tout réglementer. Mais que dire de la surtransposition parisienne, accompagnée d’une logorrhée législative censée camoufler la perte de souveraineté? Éminent juriste, Jean Carbonnier (1908-2003) disait à ce propos, il y a trois décennies : « À peine apercevons-nous le mal que nous exigeons le remède ; et la loi est, en apparence, le remède instantané. Qu’un scandale éclate, qu’un accident survienne, qu’un inconvénient se découvre : la faute en est aux lacunes de la législation. Il n’y a qu’à faire une loi de plus. Et on la fait. Il faudrait beaucoup de courage à un Gouvernement pour refuser cette satisfaction de papier à son opinion publique. » Le constat n’a rien perdu de sa pertinence. Et il nous conduit à comprendre que le « Frexit », conçu par certains comme un coup de baguette magique, ne nous débarrasserait pas de l’inflation législative. Or peut-il y avoir un « Frexit » sans « Lexit », sans sortie de l’inflation législative?