Ubuïstan : un décret impose l’eau fraîche au travail… mais c’est quelle température, ça ?

Ubuïstan : un décret impose l’eau fraîche au travail… mais c’est quelle température, ça ?


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Au titre de la dérive ubuesque de la Cinquième République, on versera ce nouveau décret supposé protéger les salariés… et qui impose aux employeurs, en cas de forte chaleur, de mettre à disposition de l’eau… « fraîche » en quantité suffisante sur le lieu de travail, y compris les chantiers, soit au moins 3 litres par jour et par « intervenant ». Cette obligation pèse également sur les auto-entrepreneurs. De l’eau « fraîche »… mais à partir de quelle température l’eau est-elle fraîche ? Voilà encore un flou artistique qui permettra des verbalisations de l’inspection du Travail à la tête du client.

On lira donc avec intérêt le décret du 27 mai 2025 « relatif à la protection des travailleurs contre les risques liés à la chaleur », animé de bonnes intentions, mais qui prouve une fois que la protection du salarié par l’Etat est la meilleure voie vers l’enfer.

Il existe d’ores et déjà une obligation faite aux employeurs de mettre de l’eau à disposition des salariés.

Mais le décret qui est paru hier ajoute une condition nouvelle, que l’inspection du Travail est chargée de faire respecter :

A l’article R. 717-84-2, après les mots : « eau potable », la fin de l’article est remplacée par les dispositions suivantes : « et fraîche pour leur permettre de se désaltérer et de se rafraîchir. Lorsqu’il est impossible de mettre en place l’eau courante, la quantité d’eau mise à disposition à cette fin est d’au moins trois litres par jour par intervenant. »

Bien entendu, nous nous félicitons que les salariés soumis aux aléas du climat et particulièrement à la canicule puissent bénéficier d’une quantité d’eau suffisante pour se désaltérer et se réhydrater, et particulièrement d’eau fraîche, mise à disposition par l’employeur. Ce point ne fait pas débat.

Mais enfin, la fraîcheur, c’est quand même un concept très subjectif. Certains trouveront fraîche une eau que d’autres jugeront trop chambrée.

Pour l’intelligibilité de la loi, ne vaut-il pas mieux définir une température objective, chiffrée, mesurable, qui évite les chamailleries interprétatives entre l’administration et les employeurs ?


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