Sorties de route pour Bellamy et ses amis au Parlement européen

Les débats budgétaires à l’Assemblée Nationale éclipsent quelque peu les exploits tonitruants de François-Xavier Bellamy et de ses amis de groupe EPP (Parti populaire européen, en français) au parlement de Bruxelles. Pourtant, les semaines qui arrivent y promettent quelques belles tranches de franche rigolade. Et on épinglera en premier l’appel à « confisquer les biens russes », étrange remise en cause de la propriété privée de la part d’un parti qui se prétend conservateur et libéral.

Si l’on en croit Politico, le PPE est désormais sous le coup d’une enquête financière menée par le Parquet européen, pour des motifs qui restent à préciser. Mais il n’est pas impossible que le parti de François-Xavier Bellamy se trouve dans une tourmente pour des faits qui n’auront moralement pas grand chose à envier aux « soupçons de corruption » par le Qatar que Bellamy avait dénoncé en leur temps. Pour l’instant, bien entendu, la présomption d’innocence joue. Mais enfin, la procureur de l’Union s’est entourée de la police judiciaire belge pour mener l’enquête : ce n’est pas un excellent signal.
Parallèlement, le groupe PPE multiplie les signaux les plus ahurissants de soumission aux Etats-Unis, au mépris de nos valeurs fondamentales. Ainsi, le parti ne cache pas qu’il mène campagne pour la confiscation des biens russes, supposés financer la reconstruction de l’Ukraine. Voilà donc des défenseurs des valeurs traditionnelles européennes, qui ont quand même oublié la notion de propriété privée. Cette amnésie en dit long sur les risques auxquels nous nous exposerons en cas de gouvernement par les conservateurs. Le passe sanitaire n’est jamais très loin de donneurs de leçons.
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