Qui dans l’UE bénéficiera des sanctions contre le combustible nucléaire russe ? par Olga Samofalova

Qui dans l’UE bénéficiera des sanctions contre le combustible nucléaire russe ? par Olga Samofalova

L’Union européenne compte 100 réacteurs en activité dans 12 États membres (Belgique, Bulgarie, Espagne, Finlande, France, Hongrie, Pays-Bas, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède). Du fait de la faible performance des énergies alternatives pour l’industrie, notamment les « électro-intensives », plusieurs pays européens réfléchissent à accroître leur parc nucléaire, dont la France. En février 2023, le Royal United Services Institute, du Royaume-Uni, a montré que les achats de combustible et de technologie nucléaires russes par l’UE ont atteint en 2022 leur plus haut niveau depuis 3 ans. Cela s’explique en partie par le fait que les technologies des centrales nucléaires sont différentes et qu’il n’est pas facile de passer à un combustible alternatif. Il s’agit d’un processus complexe d’un point de vue technologique et les tests réalisés pour la République tchèque, par exemple, avec le carburant américain de Westinghouse n’ont pas été concluants. Pourtant, l’UE continue de vouloir imposer des sanctions contre Rosatom, avec le 12e paquet en préparation, ce qui est d’ailleurs une source de division entre les États membres. Alors, quelles sont les chances que l’Europe réussisse enfin dans cette entreprise?