Pourquoi le projet des « nouvelles routes de la soie » en Italie a-t-il échoué? par SCMP

Lorsqu’en mars 2019, Rome avait signé avec Pékin le protocole d’accord concernant le projet d’infrastructure maritime et terrestre, « Belt and Road Initiative » (BRI), cela avait suscité de grands espoirs économiques, malgré les vives inquiétudes de Bruxelles et de Washington. Depuis l’année de lancement en 2013, l’Italie était devenue ainsi le premier pays du G7 à intégrer ce vaste chantier. Pas moins de 29 contrats ou protocoles d’accords avaient été conclus, pour les deux tiers institutionnels et le dernier concernant des entreprises, avec notamment deux ports « cibles » : Trieste et Gênes. L’enjeu financier était de l’ordre de 7 milliards, mais l’on parlait d’un potentiel de 20 milliards. Un pari important pour la péninsule, car les exportations italiennes vers l’Empire du milieu ne dépassaient pas les 13 milliards d’euros à l’époque, alors qu’elles représentaient 7 fois cette somme pour ce qui était des exportations vers l’Allemagne. Mais aujourd’hui, le manque de résultats et l’accroissement des tensions au sein de l’UE semblent remettre en cause ce partenariat.
