Peut-on être propriétaire et habiter un logement social à vie ?

La question de l’occupation des logements sociaux est un serpent de mer. Ceux qui « décrochent » un « HLM » peuvent-ils l’occuper à vie, ou doivent-ils y renoncer une fois leur situation sociale améliorée ? Cette question n’est pas nouvelle, et le député macroniste Kasbarian a déposé, sur ce sujet une proposition de loi qui ne manquait pas d’intérêt… elle était même tellement utile qu’elle s’est heurtée à tir de barrage de la gauche à l’Assemblée.
La proposition de loi Kasbarian ne manquait pas d’intérêt. Ce député macroniste voulait limiter l’occupation des logements sociaux aux seuls attributaires dans le besoin.
Dans ce serpent de mer des politiques sociales françaises (rappelons que les « HLM », expression impropre, sont financés par la collecte du livret A), de nombreuses injustices existent, notamment le fait que des « hauts revenus » (surtout à Paris) occupent des logements subventionnés au détriment de ceux qui en ont vraiment besoin.
D’où une proposition de loi qui devait permettre :
- le paiement d’un surloyer pour ceux qui souhaitaient conserver leur logement malgré des conditions de revenus favorables
- un départ pour ceux dont la situation financière ne justifiait plus un maintien dans les lieux.
Signe des temps : ce sont les partis de gauche qui se sont opposés à cette proposition et qui l’ont « coulée ».
Derrière ce « Trafalgar » de la justice sociale, une fois de plus, la question est posée du jeu auquel la gauche joue, en particulier dans les grandes agglomérations : la gauche est-elle le dernier rempart des privilèges de caste ?
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