OMS : appel de 1,5 milliard de dollars pour les urgences menacé par le retour de Trump

L’imminence de l’investiture de Donald Trump alimente les craintes d’un désengagement américain envers les Nations unies. Lors de son précédent mandat, Washington avait réduit considérablement sa contribution financière, les USA ont quitté des organisations clés comme le Conseil des droits de l’homme et l’Unesco, et amorcé leur retrait de l’OMS. De nouveau, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme. Le Directeur général de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, demande 1,5 milliard de dollars américains pour financer son appel d’urgence sanitaire 2025 (HEA), un plan pour faire face à des crises sanitaires sans précédent. Même si la trame narrative du Covid est morte, les instances sanitaires continuent de maintenir un discours de la peur, sur une probable prochaine pandémie. Mais cette fois-ci, le financement US est incertain.

Plus de cinq ans après l’apparition du coronavirus à Wuhan, en Chine, la situation sanitaire à l’échelle mondiale s’est nettement améliorée. Conflits armés, catastrophes climatiques et épidémies se combinent pour exacerber les vulnérabilités, nécessitant une réponse coordonnée et urgente. A cet effet, l’organisation onusienne souhaite au plus vite élargir ses prérogatives à « l’échelle mondiale » avec la réforme du Règlement sanitaire international (RSI).L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ainsi lancé un Appel d’urgence pour la santé (HEA), sollicitant 1,5 milliard de dollars pour soutenir des interventions vitales dans 42 crises humanitaires majeures, dont 17 de grade 3, le niveau d’urgence le plus critique.
L’appel d’urgence sanitaire 2025 de l’OMS
Le patron de l’OMS, le Dr Tedreso Adhanom Ghebreyesus, a lancé un appel d’urgence sanitaire 2025 afin de faire face à 42 situations d’urgence sanitaire en cours, incluant 17 crises de niveau 3. Selon ses dires, « les conflits, les épidémies, les catastrophes liées au climat et les autres urgences sanitaires ne sont plus des phénomènes isolés ou occasionnels : ils sont incessants, se chevauchent et s’intensifient ».
Le Dr Tedros a aussi indiqué qu’un budget de 1,5 milliard de dollars américains est nécessaire pour gérer ces crises sanitaires sans précédent. Il a ajouté que cet appel permettra à l’OMS de « sauver des vies, de protéger le droit à la santé et de donner de l’espoir là où il n’y en a pas ».
Bien entendu, il ne s’agit pas seulement d’un appel pour collecter des fonds. Il s’agit également d’un appel à l’action. Il faut un investissement financier important une solidarité mondiale pour faire face à ces situations difficiles.
Une réponse mondiale menacée par le manque de financements
L’OMS s’est engagée à mettre en place une réponse coordonnée aux situations d’urgence afin de venir en aide aux populations vulnérables. Les efforts seront concentrés sur la fourniture de soins essentiels et de médicaments, le traitement de la malnutrition, l’amélioration de la santé maternelle et infantile, le soutien en matière de santé mentale aux individus touchés par des traumatismes ainsi que le lancement de campagnes de vaccination pour prévenir les épidémies.
Selon l’OMS, les zones de conflit comme le territoire palestinien occupé, la République démocratique de Congo et le Soudan seront les principaux bénéficiaires de l’aide sanitaire d’urgence. Notons que l’agence compte sur le soutien des donateurs et des partenaires.
Selon l’OMS, les 1,5 milliard de dollars nécessaires à l’OMS sont indispensables pour garantir que personne ne soit laissé pour compte, même dans les contextes les plus extrêmes. Pourtant, cet effort mondial pourrait être compromis par les incertitudes politiques.
Washington va t-il couper les fonds?
L’imminence de l’investiture de Donald Trump alimente les craintes d’un désengagement américain envers les Nations unies. Lors de son précédent mandat, les États-Unis avaient réduit leurs contributions financières, quitté des organisations clés comme le Conseil des droits de l’homme et l’Unesco, et amorcé leur retrait de l’OMS. Richard Gowan, de l’International Crisis Group, anticipe une aggravation rapide : « Trump pourrait abandonner les engagements internationaux. »
Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU, a rappelé l’importance du partenariat américain : « La coopération entre les États-Unis et les Nations unies est un pilier essentiel des relations internationales. » Selon ce dernier, l’incertitude politique met en péril la réponse mondiale aux urgences sanitaires.
Commentaires ()