Assez curieusement, et pour des raisons que nous allons tenter d’expliquer, Marine Le Pen prend une position somme toute mesurée dans l’affaire Nahel. Alors qu’Eric Ciotti et Eric Zemmour appellent sans hésiter à instaurer l’état d’urgence, le Rassemblement National évite de céder à cette « facilité » sécuritaire et prend une position beaucoup plus mesurée. Serait-ce parce que Marine Le Pen, à la différence de ses deux acolytes, a pris le temps de « sentir » l’opinion, et d’identifier les différences sociologiques dans les réactions à ce fait divers terrible ? Ce n’est vraiment pas impossible…
On connaît le mécanisme pavlovien d’une certaine droite (qualifiée en son temps de « droite la plus bête du monde ») en cas d’émeute urbaine : on est du côté de la police et on en rajoute en demandant l’état d’urgence. L’enchaînement d’événements depuis la mort de Nahel n’a pas enchaîné à cette vieille mécanique.
 
       
    
     
   
       
       
      