Un peu comme Macron parlant de Notre-Dame de Paris le soir de l’incendie (« Nous la ferons plus belle encore »), Donald Trump a parlé de faire de Gaza un magnifique territoire, une « côte d’azur du Levant ». Evidemment, il y a deux différences: d’une part, il s’agissait de REconstruire un bâtiment du Moyen-Age; d’autre part, à Gaza vivent deux millions de personnes qui ont survécu à un début de génocide. Les partisans de Donald Trump s’enthousiasment sans ironie: « Make Gaza Beautiful Again ». Qu’un président américain ancien magnat de l’immobilier new-yorkais s’enthousiasme pour une Gaza reconstruite, hypothétiquement, selon les critères de la modernité urbaine du moment est une chose; mais qu’on entende aucune voix, à droite, en Europe, en particulier en France, pour crier à l’imposture et rappeler que la beauté de Gaza, elle est d’abord chez les Palestiniens qui résistent, depuis 1948, aux déracinements successifs qu’on veut leur imposer, en dit long sur la fin d’une certaine histoire politique occidentale. Je dis souvent que Gaza est un test pour la politique française: en voyant les réactions des uns et des autres, on s’aperçoit qu’ en France il reste un peu de gauche mais que la droite a sombré corps et biens.
As American President Donald Trump declared, the United States stands ready to lead and Make Gaza Beautiful Again! https://t.co/bcT2ZMHwL3
— Rebel News (@RebelNewsOnline) February 9, 2025
