Les jours de chaos se suivent en France, et se ressemblent un peu, mais on note une sorte de continuité dans la dégradation générale du pays. Sur le front des retraites, le Président semble avoir désigné officiellement la Première Ministre comme la victime expiatoire d’une situation dont il est le premier responsable. La sortie de Betty paraît donc programmée, alors que le pays a été le théâtre d’une nouvelle explosion de violence. Surtout, les garants traditionnels du pouvoir, à commencer par la presse, semblent lâcher le Président sans trop s’en cacher. Le Monde, pourtant friand de propagande officielle, a révélé que les secours avaient été interdits d’accès par la police à Sainte-Soline. Et surtout, une autre bombe à retardement s’est rappelée au souvenir du Président : des perquisitions ont eu lieu dans cinq grandes banques pour des soupçons de fraude fiscale portant sur plusieurs milliards… concernant des dividendes. Décidément, on voudrait isoler Macron dans la posture d’un Président des riches, fort avec les faibles et faible avec les forts, on ne s’y prendrait pas autrement.
La situation ne s’annonce pas idéale pour Emmanuel Macron. La journée du 28 mars s’est encore soldée par d’importantes violences de rue dans tout le pays, qui posent la question de la capacité de l’Etat à maintenir l’ordre, désormais. Si la mobilisation a été moins importante, ceux qui sont descendus dans la rue étaient parfaitement déterminés.
 
       
    
     
   
       
         
       
      