L’Occident en passe de reconnaître sa défaite en Ukraine

Le changement de ton, en quelques jours est frappant: à Paris, Bruxelles ou Washington, les dirigeants occidentaux et leurs porte-voix sont en passe de concéder l’échec militaire de leur stratégie anti-russe. On en est encore à dire prudemment qu’il apparaît très difficile, voire impossible, que l’Ukraine « reprenne la Crimée ». En réalité, la chute de Bakhmout/Artiomovsk semble maintenant une question de semaines, peut-être de jours, et avec elle, la chute du Donbass ukrainien semble possible. Plus profondément, la dynamique globale de l’affrontement entre l’Occident et la Russie se développe selon des axes que le Courrier a progressivement identifiés depuis un an: capacité de l’armée russe à tenir en échec une armée équipée et entraînée par l’OTAN ; résistance inattendue de la Russie aux sanctions occidentales et effet boomerang de ces dernières non seulement en Europe mais aux Etats-Unis; basculement géopolitique, la majorité des pays du monde ne souhaitant pas accompagner l’Occident dans les sanctions. Nos pronostics sur l’Ukraine devraient se vérifier. Nous maintenons par ailleurs nos pronostics sur la réforme des retraites : renoncement in fine du gouvernement après avoir lâché de nombreuses concessions qui, elles, resteront… Un désastre pour les entreprises et les finances publiques !
