L’impôt du FMI pour un gouvernement mondial par le FMI

L’impôt du FMI pour un gouvernement mondial par le FMI


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Le Fonds monétaire international en appelle à un impôt sur les riches qui auraient profité de la crise sanitaire. L’idée du gouvernement mondial est le Graal des élites – fonctionnaires internationaux et dirigeants de grandes entreprises transfrontalières. C’est un des axes du Great Reset. Mais qui dit gouvernement mondial dit impôt mondial. Le Covid 19 représente une opportunité exceptionnelle de le mettre en place.

Petit à petit, le gouvernement mondial prend corps contre la volonté des peuples. L’analyse du FMI est la suivante :

  • Des riches -particuliers et entreprises- ont profité de la crise sanitaire
  • Vite il faut les punir par une taxe de solidarité, ponctuelle bien sûr
  • Il faut réduire les inégalités

Nous assistons ici à une dérive du FMI qui parle et réagit comme une institution politique socialiste pour deux raisons.

Premièrement, le FMI reprend le raisonnement « lutte des classes » ou gagnant-perdant caractéristique du socialisme. Des riches ont pris de l’argent indûment à la faveur d’une situation anormale. Pour un socialiste, le riche n’est riche que parce qu’il a profité de plus pauvres que lui. Jamais parce qu’il a proposé des produits ou services qui ont satisfait beaucoup de gens. Dans la pensée libérale, la loi est censée assurer une concurrence loyale et la richesse est la sanction du succès. Le marché – dans la mesure où les lois sont justes et où la concurrence règne  – est une véritable démocratie. Le client vote en payant.

Deuxièmement, le FMI reprend le raisonnement socialiste de l’impôt. L’impôt ou la taxe ne sont pas dévolus au financement d’une tâche nécessaire à tous (jeunes et vieux, riches et pauvres, hommes et femmes) mais sont une punition, un instrument de « justice sociale », de rabotage des inégalités. Dans la pensée socialiste une inégalité est toujours injuste. Le seul monde supportable pour les socialistes est une société peuplé de petits Playmobils, une ruche ou une fourmilière ne comportant que quelques castes alimentées par des bestioles indifférenciées. Dans la pensée libérale, la seule inégalité insupportable est l’inégalité en droit ; le droit aux rentes et prébendes d’une majorité sur une minorité en fait partie, comme je l’expose dans La rage de l’impôt. Pourquoi pas un impôt sur le QI ou la beauté physique pour mieux raboter les inégalités ?

Rappelons aussi que la bureaucratie internationale qui peuple le FMI ne paie pas d’impôt. C’est le privilège des fonctionnaires internationaux à l’abri, comme tous les autre fonctionnaires, des conséquences nuisibles de leurs décisions.

Enfin, comment le FMI définit-il le « riche » et l ‘enrichissement « pour cause de Covid » et non pas pour une autre raison ? Il serait intéressant d’avoir des repères clairs sur ces sujets.

Ne nous y trompons pas. Nous voyons ici le programme de Davos se mettre progressivement en place.

D’autres étapes importantes seront le revenu universel, les monnaies numériques, directement contrôlées par les banques centrales et le bannissement du cash, des espèces et de toutes monnaies privées matérielles (or ou argent) comme immatérielles (cryptomonnaies). Pourquoi ? Parce que le contrôle de la monnaie est le contrôle de l’impôt.

Il est important d’avoir bien en tête ces repères parce que le socialisme (de droite ou de gauche) a toujours échoué. La véritable solution à la montagne de dettes créées par les social-démocraties sera l’inflation-hyperinflation qui ruinera la classe moyenne et établira la « justice sociale » dans la misère. Ce que ne manquera pas de faire le revenu universel promesse du « du retour au Paradis d’Adam et Ève : ce lieu béni où nous étions de simples gardiens du merveilleux jardin public de la Création divine, sans avoir besoin de travailler, jamais ». Merveilleuse promesse de donner à tout individu un revenu lui permettant de satisfaire à ses besoins essentiels ou de vivre dans la dignité. À charge évidemment pour le législateur de définir « besoins essentiels » et conditions d’une vie digne. D’où viendrait ce revenu universel ? De Dieu dans sa version moderne, à savoir l’État et même du « gouvernement mondial » ? Non : l’argent viendrait de l’impôt de ceux qui ne se contenteraient pas de leur mini-job de gardien de square paradisiaque et seraient exploités par une majorité de parasites.

Le socialisme prétend avoir la solution contre les inégalités et établit l’indigence.

Le libéralisme classique s’intéresse aux conditions qui permettent d’établir la prospérité et le socialisme n’en fait pas partie. Si les impôts de justice sociale permettaient d’enrichir les populations, la France serait la première puissance économique des pays développés.


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