Les JO de Paris pourraient être les derniers, par Vitaly Trofimov-Trofimov

Du fait de l’action qu’il a menée pour relancer en 1894, à l’âge de 31 ans, les Jeux Olympiques, l’on aurait pu penser que la France restait le garant de la philosophie de Pierre de Coubertin, et que résume bien sa phrase devenue célèbre : « L’important, c’est de participer ». En réalité, Coubertin n’est pas le vrai auteur de cette maxime. C’est l’évêque de Pennsylvanie, Ethelbert Talbot, lors d’un sermon prononcé à la cathédrale Saint-Paul le 19 juillet 1908 pour la « IVe Olympiade » à Londres, qui en est l’inspirateur, en déclarant : « L’important dans ces olympiades, c’est moins d’y gagner que d’y prendre part ». Or, signe d’une contradiction fondamentale avec cette conception des jeux, trois pays sont exclus des JO 2024 : la Russie, la Biélorussie et le Guatemala. Mais curieusement, pas Israël et les souffrances occasionnées aux civils de Gaza… Qui plus est, si les tenants du Wokisme avaient un peu de culture, ils feraient certainement pression pour condamner rétroactivement Coubertin et l’exclure de la mémoire sportive. Car l’homme était un colonialiste convaincu et assumé, ainsi qu’un misogyne. En fait, la politisation des JO a atteint des proportions impressionnantes au cours des dernières décennies. Ajoutée au fait que cette manifestation est loin d’être rentable, sans doute la conséquence d’un désintérêt croissant pour le sport professionnel en général et le mouvement olympique en particulier, l’on peut s’attendre à ce que ces jeux olympiques connaissent un déclin, voire disparaissent …
