Les intentions de vote pour le RN sont-elles sous-estimées ?

Les intentions de vote pour le RN sont-elles sous-estimées ?


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Le RN peut-il créer une vraie surprise dimanche ? Le premier tour des élections régionales approche, dans une apparente indifférence de l’opinion publique. Mais il faut peut-être se méfier de l’eau qui dort. Rien n’exclut que les intentions de vote (déjà élevées) en faveur du Rassemblement National ne soient sous-estimées et que le signal envoyé par les électeurs à la caste politique ne soit plus disruptif que prévu. D’ores et déjà, plusieurs régions pourraient passer entre les mains du parti. Mais sommes-nous au bout des résultats qui tomberont dimanche ?

Et si les intentions de vote en faveur du Rassemblement National étaient minorées dans les sondades d’opinion, comme c’est traditionnellement le cas pour ce parti ? Déjà apparente première force politique du pays, le RN en « a-t-il encore sous la pédale », avec des espérances de vote très supérieures à celles que les instituts lui prêtent aujourd’hui ?

Si tel était le cas, le pays vivrait un véritable séisme qui marquerait incontestablement une étape forte dans le déclin de la Vè République.

Le RN déjà en tête des intentions de vote

Nous l’avons déjà évoqué, dans l’ensemble des régions, le RN occupe les premières places dans l’échiquier politique, quand ce n’est pas la première place directement. Manifestement, cette situation ne s’arrange guère au fur et à mesure que le scrutin se rapproche. Il semble à peu près acquis que le parti de Marine Le Pen décrochera au moins deux régions : la Provence et le Grand-Est, et qu’il en a préempté deux autres : la Bourgogne et le Centre-Val-de-Loire.

Toute la question est désormais de savoir si ces sondages reflètent fidèlement la réalité, ou s’ils minorent l’inclination des Français pour un parti encore qualifié d’extrême-droite.

Une difficile épreuve électorale pour Macron

Dans tous les cas, le moment devrait être difficile à passer pour Emmanuel Macron, dont les troupes se trouvent partout en grande difficulté, sauf dans l’Ouest (Bretagne, Aquitaine, Pays-de-Loire), où les supporters du Président ont une chance d’éviter une déroute complète.

Mais ailleurs, le parti majoritaire n’est même pas toujours sûr d’atteindre la barre des 10% qui permet de se maintenir au second tour. C’est notamment le cas en Occitanie. Mais la situation la plus dramatique est dans le Nord, où l’envoi de plusieurs ministres pour défendre les couleurs du parti majoritaire ne semble guère avoir modifié les intentions de vote. LREM se situe toujours autour de 10%, ce qui constitue un désaveu compliqué à gérer pour le Président. Les éclats de voix d’Eric Dupont-Moretti sur les marchés ne semblent pas devoir améliorer la situation.

Une étape risquée

La part de l’abstention est encore inconnue. Mais, au contraire de la presse subventionnée ou mainstream qui aime à minorer l’importance du scrutin régional, la stabilité politique n’est pas garantie pour les prochaines semaines. Macron devra en tout cas, selon toute vraisemblance et à moins d’un retournement de dernière minute, entamer son année électorale 2022 sur des bases très compliquées à gérer.


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Rédaction

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