La signature de l’Occident sous la rébellion de Prigogine?

La signature de l’Occident sous la rébellion de Prigogine?


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Les événements d’hier ont montré qu’une thèse a la vie dure: la rébellion de Wagner aurait été une mise en scène. D’ailleurs, tout ne s’est-il pas terminé en moins de 24 heures? Je comprends d’autant plus la fascination qu’exerce une telle thèse que j’avais moi-même émis l’hypothèse, à la mi-mai, que les plaintes de Prigogine sur son manque de munitions aient été une feinte pour attirer encore plus de soldats ukrainiens dans le « hachoir à viande » de Bakhmout/Artiomovsk. Mais il n’y a que les faits qui comptent: à la mi-mai, les troupes ukrainiennes s’étaient précipitées pour profiter d’une soi-disant faiblesse des mercenaires russes; hier Prigogine a défié ouvertement le pouvoir de Vladimir Poutine donc objectivement risqué de faire perdre la Russie. Le rebelle est maintenant en exil. Wagner sera démantelé. L’autorité du Ministère de la Défense sur les opérations sort renforcée. Soudain, des questions que l’on avait eu tendance à écarter, parce que publiées dans la presse occidentale, sur une éventuelle trahison de Prigogine, se posent à nouveau. L’attitude occidentale durant toute la journée du 24 juin ne fait qu’accroître les suspicions. Cependant, ne nous livrons pas à trop de spéculations. Tirons le bilan de la journée d’hier en observant ce qu’il nous révèle du pouvoir et de la société russes.

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