La question que Trump ferait bien de se poser: « Comment peut-on être Persan? » (d’après une analyse de M.K. Bhadrakumar)

On connaît la célèbre formule, ironique, de Montesquieu, dans ses Lettres Persanes: « Comment peut-on être Persan? » la Perse (l’Iran) y est le miroir où se reflètent tous les travers et les préjugés de la société française. Aujourd’hui, plus que jamais, l’Iran déroute ceux qui voudraient le faire entrer au chausse-pied, dans telle ou telle boîte. Les plus déroutés sont sans aucun doute les présidents américains successifs depuis Jimmy Carter, qui ont tantôt voulu voir dans l’Iran un ennemi irréductible, tantôt se sont pris les pieds dans le tapis (persan) d’accords trop subtils pour leur diplomatie taillée à la serpe. En moins de deux ans, l’Iran vient de signer des accords essentiels avec deux pays qui ne furent pas toujours ses alliés: l’Arabie Saoudite au printemps 2023; la Russie ce 17 janvier. Le pays a montré, par deux séries de frappes, durant l’année 2024, qu’il n’avait plus peur d’Israël – au contraire, c’est lui qui met Tel-Aviv sous forte pression. Et, si l’on en croit M.K. Bhadrakumar, notre diplomate favori, à qui nous ferons jouer aujourd’hui le rôle de Montesquieu, le Guide Suprême compte sur le président Pezeshkian pour développer l’économie du pays et consolider l’assise du régime. Quelques extraits de notre Montesquieu indien, que Donald Trump serait bien inspiré de consulter.
