Si l’attention est mobilisée sur le sommet des BRICS en Afrique du Sud et son élargissement, il ne faut pas oublier que les logiques qui sous-tendent la démarche de l’organisation visent à sortir de nombreux pays – et à leur demande – des contraintes de la « zone d’influence » occidentale, notamment américaine. Par conséquent, certaines initiatives, en Asie centrale – en Ouzbékistan par exemple – ou encore en Amérique du Sud, doivent être prises en considération. Ainsi, dans le cadre de l’initiative « Belt and Road », la Chine envisage de relier les côtes atlantique et pacifique. Mais peu d’attention y est accordée, même si cela pourrait changer la donne avec des conséquences mondiales, au-delà de l’amélioration du flux de marchandises entre l’Amérique latine et l’Asie. Selon Nadia Helmy – chercheuse principale invitée au Centre d’études sur le Moyen-Orient (Université de Lund, Suède) et directrice de l’Unité d’études sur l’Asie du Sud et de l’Est – le président colombien Gustavo Petro négocie avec Pékin pour construire « une alternative au canal de Panama, et il prend le plan très au sérieux ».

 
       
    
     
   
       
         
       
      