La probabilité que le gouvernement de Sébastien Lecornu soit censuré cette semaine (du 3 au 9 novembre 2025) est désormais élevée. Le contexte politique est extrêmement tendu alors que l'Assemblée nationale aborde des votes cruciaux sur le budget 2026, dans une configuration de majorité relative très fragile. Le Premier ministre a lui-même reconnu la précarité de la situation le 1er novembre, déclarant que son gouvernement pouvait « chuter à n'importe quel moment » sur le budget.
L’édifice craque. Le gouvernement Lecornu, ultime incarnation d’une technostructure à bout de souffle, vacille sous les coups de boutoir d’une Assemblée devenue, par la force des choses, le théâtre de notre impuissance collective. Cette semaine, nous dit-on, le couperet de la censure pourrait tomber. À Matignon, on tremble. Dans les chancelleries, on s’inquiète. Dans les salles de rédaction subventionnées, on dramatise la "crise de régime".
Et si, au contraire, nous devions nous réjouir ? Et si ce chaos tant redouté était précisément le remède dont la France a désespérément besoin ?

Depuis trop d'années, notre pays s’est habitué à la médiocrité, à l’immobilisme déguisé en "stabilité". Nous avons collectivement accepté l’inacceptable : une dette abyssale qui nous prive de notre avenir, une bureaucratie kafkaïenne qui étouffe l’initiative, et une perte de souveraineté qui transforme nos dirigeants en simples préfets de l’ordre Bruxellois et financier. Le système a acheté la paix sociale à coups de déficits, anesthésiant le corps national par une perfusion continue de déni.
Ce système, fondé sur l’évitement du réel, arrive aujourd'hui à son terme logique.

L'illusion de la maîtrise
La caste qui nous gouverne – cette oligarchie interchangeable qui passe du public au privé, des cabinets ministériels aux conseils d'administration – a perdu toute prise sur le destin national. Ces gens ne gouvernent plus ; ils gèrent la pénurie qu'ils ont eux-mêmes organisée. Ils ne réforment pas ; ils "ajustent" à la marge pour ne surtout rien changer au fond.
Sébastien Lecornu, comme ses prédécesseurs, est le symptôme de cette maladie. Pris en étau entre la nécessité budgétaire et l’impossibilité politique, il incarne l’inanité d’un pouvoir qui ne peut plus rien imposer, mais qui refuse de disparaître. Son éventuelle chute n’est pas un accident de parcours, c’est la conclusion inévitable d'un cycle politique fondé sur le mensonge.

On nous accuse, nous, le peuple, d'être devenus "ingouvernables". Mais comment gouverner un peuple que l’on méprise, que l’on taxe sans relâche et à qui l'on refuse le droit de décider de son propre sort ? La crise actuelle n'est pas celle de la démocratie, c'est celle de la confiscation de la démocratie par une élite déconnectée.
La vertu de la crise
Face à cet avachissement généralisé, le chaos n’est pas l’ennemi. Le chaos est une catharsis.
C’est le moment où le réel reprend ses droits sur la fiction administrative. C’est l'instant où les faux-semblants tombent et où les véritables rapports de force apparaissent au grand jour. Une censure, une dissolution, une période d’incertitude radicale : voilà l’électrochoc nécessaire pour réveiller une nation plongée dans un coma confortable.

Nous devons cesser de craindre la crise. C'est la peur de la crise qui nous a conduits là où nous sommes. C’est en voulant éviter à tout prix les remous que nous avons laissé le navire France dériver vers les récifs.
Une crise majeure force à l’action. Elle oblige à sortir des postures politiciennes pour affronter les questions fondamentales : voulons-nous continuer à financer un modèle social obèse et inefficace par l'endettement ? Voulons-nous continuer à sacrifier notre industrie et notre agriculture sur l'autel de normes absurdes ? Voulons-nous rester prisonniers d'un système qui ne profite qu'à quelques-uns ?
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Je m'abonne maintenantEmbrasser le vide pour retrouver le plein
Le désordre institutionnel qui s’annonce est une opportunité historique. Il signe la mort clinique d'un système qui ne peut être réformé de l'intérieur. Il faut que la structure s'effondre pour que les forces vives de la nation puissent enfin s'exprimer sans le carcan de la technostructure.
Que le gouvernement Lecornu tombe ! Que l’Assemblée soit dissoute ! Que le pays affronte enfin ses démons ! C'est dans cette confrontation brutale avec le vide que la France pourra puiser l'énergie d'un véritable redressement.
L’histoire nous enseigne que les grands sursauts nationaux ne naissent pas dans le confort ouaté des compromis mous, mais dans l'adversité et la nécessité de survivre. Le spectacle de l'agonie du pouvoir actuel n'est pas une tragédie, c'est le prélude indispensable à une renaissance. Il est temps d'embrasser la tempête. C'est le seul chemin pour sortir de la nuit.


