Guerre en Ukraine : couloirs humanitaires difficiles à mettre en place

Guerre en Ukraine : couloirs humanitaires difficiles à mettre en place


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Depuis le début du conflit, deux millions de civils auraient quitté l’Ukraine. A l'ouest du pays, les gens fuient moins la guerre que l'anarchie du régime Zelensky aux abois. A l'est, pour épargner les civils quand ils doivent attaquer l'armée ukrainienne et les milices qui prennent la population comme un bouclier humain, les Russes ont essayé de mettre en place des couloirs humanitaires. Face aux bombardements incessants et à la violence des affrontements, la sécurité des civils est en jeu. Leur évacuation est pourtant difficile à mettre en place.

Non-respect du cessez-le-feu

La mise en place de couloirs humanitaires ou corridors en Ukraine de l’Est – là où se déroulent les combats –  s’annonce difficile.

A l’ouest et au centre de l’Ukraine, les gens n’ont aucun problème à quitter le pays. C’est d’ailleurs de là qu’ils partent le plus, aussi curieux que cela puisse paraître. Les médias occidentaux oublient de parler de l’anarchie qui règne dans une partie du pays depuis que le régime ou les autorités locales ont distribué des armes à tout va.

Dans les zones concernées par les combats, les deux acteurs de la guerre s’accusent mutuellement d’entraver l’organisation de ces passages qui permettront aux civils de fuir.

Dans la soirée du lundi 7 mars, la Russie a annoncé un cessez-le-feu provisoire dans 5 villes de l’Ukraine,à savoir Soumy, Kiev, Tchernihiv, Kharkiv et Marioupol. L’information avait été confirmée par le vice-premier ministre ukrainien Verechtchouk.

Mardi, des habitants de Soumy ont commencé à quitter leur ville. Mais les tensions ont déjà fait leur apparition. Le vice-premier ministre ukrainien, Iryna Vereschuk, demande à la Russie de respecter la promesse mentionnée dans le document. L’Ukraine accuse son adversaire de recourir à des actions manipulatrices.

Le 5 mars dernier, un cessez-le-feu de 5 heures devait également être appliqué ailleurs dans l’est de l’Ukraine. Il était censé permettra à environ 300.000 civils de quitter Marioupol et à 15.000 autres de sortir de Volnovacha. Mais la mise en place des couloirs humanitaires a échoué.

Selon la municipalité de Marioupol, l’armée russe aurait continué les bombardements. La partie adverse a pourtant déclaré que la faute revenait aux nationalistes ukrainiens qui ont empêché les civils de partir. Par ailleurs, les troupes russes ont déclaré avoir subi des tirs durant ce cessez-le-feu.

Nécessité absolue de mise en place des couloirs humanitaires

Des milliers de civils sont encore bloqués dans l’est de l’Ukraine. Non seulement ils doivent faire face à la violence, mais aussi au manque de médicaments, d’eau, d’électricité et de denrées alimentaires de base. La mise en place de couloirs humanitaires est indispensable.

Elle permet aux civils de fuir la guerre en toute sécurité. C’est aussi un moyen d’améliorer la situation des déplacés internes, notamment les malades dans les hôpitaux et les soignants, la population qui a décidé de rester ainsi que les observateurs de l’ONU, les associations caritatives et les journalistes.

La livraison d’une cargaison humanitaire composée de nourriture, fournitures médicales et eaux potables se fait à travers les corridors.


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