Guerre d’Ukraine – Jour 450 – La ruse de Prigojine à Bakhmout

Il y a une quinzaine de jours, le dirigeant de l’entreprise Wagner, Evgueni Prigojine, a sonné l’alarme, se plaignant de ne pas recevoir assez de munitions et menaçant de se retirer le 10 mai s’il n’obtenait pas gain de cause auprès du Ministère de la Défense. Le plus important est moins le déversement de ricanements qui a suivi sur les réseaux sociaux occidentaux que la décision qui a été prise par l’armée ukrainienne et l’OTAN de mettre le paquet, du coup, sur Bakhmout, au point d’en faire le centre d’une « contre-offensive » – sans que l’on sache si c’était celle annoncée. Le paradoxe de la stratégie russe : un nombre limité de ruses, qui fonctionnent parce que le pouvoir et l’armée russes sont systématiquement sous-estimés par leurs adversaires. Au moment où nous écrivons, non seulement les mercenaires de Wagner ne se sont pas retirés de Bakhmout ; mais ils n’ont plus qu’une petite parcelle de territoire à prendre. Et les pertes ukrainiennes à Bakhmout et dans les environs, dans la huitaine écoulée, ont été énormes.
