Bien inspirée parfois, la Cour des Comptes a décidé de rendre plus tôt dans l’année son rapport sur l’application de la loi de financement de la sécurité sociale. Cette somme comptable donne toujours des indications tout à fait éclairante sur la réalité de la « protection » que notre papa État nous apporte contre les risques sociaux, par-delà les fantasmes qui agitent les esprits sur un prétendu désengagement de l’État en faveur de la santé, ou sur d’imaginaires actions néfastes du néo-libéralisme qui nuiraient au bien commun. En réalité, depuis 2019, les dépenses de santé ont augmenté de 25%… sans qu’on sache très bien pourquoi. La bureaucratie pléthorique que les hôpitaux ont recrutée pour remplir les innombrables tableaux Excel demandés par l’avenue Ségur est désormais hors de contrôle. Et la qualité des soins est en baisse manifeste. Preuve est faite, s’il fallait encore la faire, que le problème de la santé en France n’est pas un problème de moyens, mais d’organisation et de suffocation bureaucratique.

 
       
    
     
   
       
         
       
      