Entrepreneurs, votre devoir moral sera bientôt de quitter ce pays

Les entrepreneurs installés en France auront, et ont même déjà, un devoir moral : celui d’échapper à la stigmatisation par les pouvoirs publics, à la vindicte fiscale qui s’annonce et à la spoliation en bonne et due forme dont Bruno Le Maire a donné les premiers contours devant les députés socialistes de l’Assemblée Nationale. Entrepreneurs ! ne soyez pas les boucs émissaires naïfs et consentants d’une lamentable chasse aux sorcières qui se prépare en coulisses. Fuyez avant qu’il ne soit trop tard !

C’est officiel : Bruno Le Maire a désigné les entrepreneurs, devant la meute des députés socialistes, comme les grands responsables et profiteurs de la crise du COVID, annonçant qu’ils allaient devoir « rendre » ce qu’ils avaient « réussi à obtenir ». On ne pouvait imaginer de méthode plus misérable, plus populiste, plus contraire à l’intérêt général, pour éviter une fois de plus d’expliquer au pays qu’on ne se relève pas d’une crise avec 8% du PIB qui disparaissent en fumée en quelques semaines sans un effort général. Et on ne pouvait imaginer de lâcheté plus grande pour se défausser de la vraie question : quelle est la responsabilité de la bureaucratie pléthorique qui nous « protège » dans le fiasco français de 2020 ?
Bruno Le Maire désigne les boucs-émissaires : les entrepreneurs
Donc, Bruno Le Maire n’a pas hésité à placarder la tête des coupables en place publique : les entrepreneurs.
« Les entreprises vont rendre ce qu’elles ont réussi à obtenir grâce à la protection de l’État »
Vous ne rêvez pas : cette phrase a bien été prononcée par le ministre de l’Economie devant des députés socialistes, dont la plupart participe activement à l’abaissement de ce pays en touchant des émoluments pour voter des lois qui entravent chaque jour un peu plus la production de richesse dans ce pays. Ces gens qui n’ont jamais produit un euro de valeur ajoutée ont trouvé les boucs-émissaires qui allaient être saignés pour préserver leur train de vie dans les années difficiles qui s’annoncent : les entrepreneurs, dont le nom s’ajoute à celui des salariés du privé qui verront leur retraite abaissée pour que celle des autres ne bouge pas.
On vous récapitule la vision du monde selon Bruno Le Maire, si vous ne l’avez pas bien comprise. L’écrivain normalien devenu ministre sépare la prospérité d’un pays en deux entités. La première est celle de l’Etat qui protège et assure la prospérité du pays. La seconde est celle des entreprises qui profitent et « réussissent à obtenir » des aides qu’elles vont devoir rendre.
Silence sur la responsabilité de l’Etat dans le naufrage du COVID
Ce disant, il n’y a donc pas de place dans le monde selon Bruno pour un examen de la responsabilité réelle de l’Etat dans le naufrage français. Si on l’écoute, les entreprises ont profité du COVID pour obtenir des aides du gentil Etat. Pour un peu, il expliquera à ses amis députés que les patrons de restaurant et de bar refusent d’ouvrir leur établissement depuis un an pour se placer sous la responsabilité de l’Etat et bénéficier des aides.
Ce story-telling facile évite bien entendu de demander des comptes à un Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, bénéficiant de la garantie de l’emploi à vie, qui n’a jamais expliqué pourquoi il avait ordonné la destruction de centaines de millions de masques sans demander leur remplacement, alors même que l’épidémie sévissait en Chine. Il évite aussi de demander à Olivier Véran pourquoi la campagne de tests n’a jamais eu lieu, pourquoi l’Etat n’a pas levé le petit doigt pour aider les laboratoires français qui cherchaient des traitements contre le COVID, pourquoi la campagne de vaccination est un flop absolu, etc.
Les responsables, ce ne sont pas ces élus, ces agents publics, ces bureaucrates malades de la norme. Cela ne peut pas être eux, puisqu’ils nous protègent. Les responsables, les coupables, ce sont les entrepreneurs qui ont payé 36,5 milliards € d’impôt sur les sociétés en 2020, contre 33 milliards en 2019.
Démonstration est une nouvelle fois faite que les élites françaises adorent ceux qui ne font rien ou ratent, et détestent ceux qui travaillent et aident la collectivité. *
Partir est un devoir moral…
Beaucoup d’entrepreneurs sont étonnés (et ne comprennent pas) que nos élites préfèrent l’échec au succès, et s’emploient, année après année, à torpiller méthodiquement ce pays en jouant aux preux chevaliers, alors qu’elles ne sont, pour l’essentiel, d’une coterie de petits marquis prétentieux et incompétents. Tous les entrepreneurs se battent pour la prospérité de la France.
Ils doivent combattre que la première condition pour que cette prospérité revienne passe par le balayage des élites actuelles et la création d’une contre-élite. La meilleure façon d’y arriver est de laisser les amis de la paresse, les adorateurs de l’échec entre eux le temps qu’il faut pour que leur faillite vienne et soit prononcée. Partez maintenant ! et revenez quand la troupe de profiteurs aura percuté le juste et souhaitable mur qu’elle ne voit pas arriver.
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