Enquête COVID -Royaume-Uni: la vaccinolâtre Kate Bingham dénonce une « guerre ouverte » au sommet

Lors de son audience au cours de l’enquête sur le Covid, l’ancienne présidente de la task force sur les vaccins (VTF) et au Royaume-Unis, Kate Bingham, a déclaré qu’il existait une « guerre ouverte » au sein du gouvernement britannique pendant la pandémie du Covid-19. L’ancienne grande ordonnatrice de la vaccination COVID a aussi dénoncé le fait que les personnes cliniquement vulnérables et immunodéprimées étaient délaissées.

Adulée pendant la crise du COVID, l’ancienne dirigeante de la UK Vaccine Taskforce (VTF) sur la stratégie vaccinale au Royaume-Uni, Kate Bingham est actuellement auditionnée. Elle a révélé devant l’enquête Covid les tensions internes au gouvernement britannique durant la crise sanitaire. Elle pointe notamment un manque de considération pour les personnes cliniquement vulnérables et des conflits bureaucratiques qui ont entravé la réponse face à la pandémie. Pour mémoire, dans son rapport initial de l’enquête Covid, la baronne Hallett a déclaré que la stratégie pandémique du gouvernement de 2021 était « obsolète et manquait d’adaptabilité ». Elle a révélé que la « pensée de groupe » avait conduit les responsables à prendre et planifier de mauvaises décisions, ce qui a contribué à une réponse inefficace face à la Covid-19. Cette mauvaise préparation avait entraîné un plus grand nombre de décès et des dommages économiques plus importants.
Lutte interne entre BEIS et le ministère de la Santé
Entre mai et décembre 2020, Kate Bingham a dirigé le groupe de travail sur les vaccins VTF, attaché au ministère des Affaires, de l’Energie et de la Stratégie industrielle (BEIS). Elle a joué un rôle important durant la pandémie du Covid-19. Il s’agissait de convaincre le gouvernement soutenir le développement d’un portefeuille de vaccins potentiels et aussi d’obtenir des contrats pour des millions de doses.
Lors de son audience devant l’enquête sur le Covid, l’ancienne impératrice de la vaccination britannique n’a pas mâché ses mots concernant le fonctionnement de Whitehall, le cœur administratif du gouvernement britannique. Elle a déploré le manque d’expertise de ses collègues au BEIS et a critiqué la culture de la « pensée de groupe » et l’inefficacité des processus.
« Ils passent leur temps à rédiger des documents de politique et à les faire circuler pour révision, mais rien n’aboutit. Il n’y a aucune responsabilité ni aucune pression pour atteindre les objectifs fixés »
, a-t-elle déclaré, comparant cette inertie au secteur privé, où les résultats sont incontournables.
Kate Bingham a déclaré « qu’il y avait une guerre ouverte entre le BEIS et le ministère de la Santé » et elle concernait l’administration d’anticorps prophylactiques aux personnes très vulnérables et immunodéprimées.
Selon la déclaration de l’ex-patronne de la UK Vaccine Taskforce, le VTF n’a pris le contrôle des produits thérapeutiques. Toutefois, les décisions concernant l’utilisation des anticorps thérapeutiques pour traiter les personnes déjà infectées par le Covid-19 et des anticorps prophylactiques qui pouvaient faire office de traitement préventif revenaient au groupe de travail. Ces derniers incluaient Evusheld. Il s’agit d’un cocktail d’anticorps prophylactiques produit par AstraZeneca.
Le VTF a fortement recommandé le recours à ces produits, une décision prise pour protéger la population britannique. Le mandat initial de la task-force était clair : protéger l’ensemble de la population britannique, y compris les plus vulnérables. Pourtant, selon Bingham, le gouvernement a délibérément écarté des solutions comme le cocktail d’anticorps prophylactiques Evusheld, produit par AstraZeneca. Bien que disponible en privé, ce traitement n’a pas été acquis de manière anticipée par le gouvernement, au grand dam des associations représentant les personnes immunodéprimées.
Bingham a vivement critiqué cette approche, qu’elle a qualifiée d’éthiquement et moralement erronée. Elle a dénoncé une « stratégie à deux vitesses », favorisant les individus pouvant bénéficier de vaccins, tout en négligeant les besoins des personnes cliniquement vulnérables.
Les personnes vulnérables et immunodéprimées délaissées
Selon Kate Bingham, « le gouvernement suivait une stratégie à deux vitesses très claire ». Elle estime que Whitehall a pratiquement délaissé les personnes cliniquement vulnérables et immunodéprimées. Seuls les patients qui pouvaient recevoir les vaccins étaient pris en compte. Pour l’anncienne responsable des vaccins britanniques, il s’agissait d’une erreur sur le plan éthique et moral. Le VTF avait pour seul objectif qui est de « protéger l’ensemble de la population ».
Bingham a également fait part de ses frustrations à l’égard du gouvernement britannique. Elle a déclaré qu’à son arrivée, personne au sein du BEIS n’avait une expertise pertinente. Pourtant, on a critiqué le groupe de travail au sein du gouvernement. « Et, plus important encore, personne n’a jamais rien fait », a-t-elle ajouté. « Ils sont tous occupés à rédiger des documents d’orientation et à s’envoyer des documents à examiner » a déclaré Kate Bingham.
Elle a pratiquement dénoncé cette façon d’agir et de fonctionner dans la fonction publique. L’ancienne dirigeante de VTF a déclaré que dans le secteur privé, les personnes qui n’atteignent pas leurs objectifs ou qui manquent de performance doivent changer d’emploi.
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