Au grand dam de sa conceptrice Agnès Pannier-Runacher, ministre d’on ne sait plus trop quoi, et dont on le sait encore moins depuis que la Cour de Cassation a décrété qu’un ministre n’avait aucune obligation ni de prudence ni de protection (joli démenti opposé à ceux qui pensaient que l’Etat était là pour les « protéger »), le projet de loi sur les énergies renouvelables passe en catimini au Parlement, finalement arbitré par une Commission Mixte Paritaire où les Républicains sont majoritaires. Ce texte technique est la parfaite illustration de l’illusion écologique qui domine notre époque : beaucoup imaginent que les éoliennes sauveront la planète… alors qu’elles sont simplement le prétexte à des discussions de marchands de tapis, où chacun tire la couverture à soi, à commencer par les bureaucrates qui voient dans ce champ un nouveau domaine pour leur appétit de pouvoir. In fine, pour sauver la nature, il faudrait donc des lois humaines et des Etats centralisateurs ? Le projet de loi qui arrive au bout de la navette parlementaire nous rappelle que l’intervention de l’Etat est, par principe, la première ennemie de l’écologie.

 
       
    
     
   
       
         
       
         
      