La France consacre 31,7% de son PIB aux prestations sociales, un record européen. Pour le contribuable, cette générosité se paie en impôts écrasants et en services publics défaillants. Une machine à redistribuer inefficace qui étouffe la nation.

Le dernier rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), le confirme : la France est, en 2023, la championne d'Europe des dépenses sociales, déversant l'équivalent de 31,7 % de son PIB dans les prestations. Cette hégémonie n'est pas un signe de vertu, mais la preuve d'une dérive budgétaire. Tandis que l'Allemagne affiche une progression similaire mais sur une base plus saine, et que des pays comme le Danemark réussissent à baisser leurs prestations tout en protégeant les plus vulnérables (−2,3 points de PIB). L'écart est colossal : la France dépense 5,4 points de PIB potentiel de plus en prestations sociales que la moyenne de ses onze principaux voisins. Plus de la moitié de cet excès (3,1 points de PIB) est concentrée sur les dépenses de retraites et vieillissement.
Le ratio de dépense publique/PIB le plus élevé en 2023
Selon l’Insee, avec 57,2 % du PIB consacré à la dépense publique en 2024, la France surpasse largement ses voisins européens. Plus de la moitié de ce total correspond à des dépenses sociales. La comparaison européenne est sans appel :
- France : 31,7 % du PIB en prestations sociales
- Moyenne UE : 26 %
- Allemagne : hausse comparable, mais niveau inférieur
- Finlande : seule candidate potentielle pour dépasser la France

Notre pays dépense 5,4 points de PIB de plus que ses voisins européens en prestations sociales. L’essentiel de cet écart (plus de la moitié) provient des dépenses de « retraites et vieillissement ».
Cette surdépense ne s’explique pas par une meilleure efficacité. Comme le note la Drees, le lien entre dépenses et accès aux soins est « complexe », et le renoncement aux soins progresse.
D’autres pays, comme le Danemark, ont réduit leurs dépenses sans augmenter la pauvreté. Preuve qu’il ne s’agit pas de dépenser toujours plus, mais de dépenser mieux.

La double peine du contribuable
Le Français moyen est pris en tenaille. D’un côté, il sponsorise, via ses impôts et cotisations record, un État-providence tentaculaire. De l’autre, il subit la dégradation des services publics – éducation, santé, sécurité – dont la qualité se délite malgré des budgets pharaoniques.
Les pensions de retraite que perçoivent les retraités sont, par essence, des salaires différés : le juste retour des cotisations qu'ils ont versées tout au long de leur carrière, même si le système par répartition a fait évoluer les bases de calcul. C'est le fruit de leur travail et de leur effort.

Or, une part croissante de cette manne est siphonnée par les minima sociaux destinés à des populations qui n'ont jamais cotisé en France. Nous les sponsorisons généreusement. Les Français moyens sont ainsi victimes d'une double peine :
- Ils cotisent un pourcentage élevé de leurs revenus, sous l'illusion d'une solidarité nationale.
- Leurs impôts servent à financer des aides et des minima sociaux pour des personnes, y compris des étrangers arrivés récemment, n’ayant jamais cotisé en France.

La France continue d’empiler les dépenses sociales sans jamais s’interroger sur leur efficacité, ni sur la justice envers ceux qui financent le système. Pendant que les retraités contributifs voient leurs pensions stagner, les minima sociaux demeurent intouchables. Pendant que les classes moyennes supportent une pression fiscale record, l’État entretient un modèle dont les résultats ne suivent pas.



