Commission de réparations pour l’Ukraine: la justice internationale au service d’une guerre par procuration ?

Commission de réparations pour l’Ukraine: la justice internationale au service d’une guerre par procuration ?


Partager cet article

À La Haye, 34 pays et l'UE ont signé une convention créant une commission de réparation pour l'Ukraine, visant à indemniser les dommages causés par la Russie. Présentée comme un acte de justice, cette initiative engage pourtant l’Europe sur un terrain juridique, financier et politique aux implications lourdes.

Le 16 décembre 2025, trente-quatre États, rejoints par l’Union européenne, ont signé une convention instituant une Commission internationale des réclamations pour l’Ukraine. Objectif affiché : indemniser les dommages causés par la guerre menée par la Russie depuis février 2022. Le principe est simple, presque implacable : la Russie est l’agresseur, elle devra payer. Mais derrière cette apparente évidence morale se pose une question centrale : l’Europe agit-elle au nom d’une justice internationale impartiale ou s’engage-t-elle dans une instrumentalisation politique du droit, transformant le judiciaire en prolongement du conflit ?

Ils ont remplacé le clivage Droite-Gauche par le "Mépris Cool". Comprenez enfin la mécanique.

Ne restez pas à la surface. Découvrez gratuitement l'anatomie secrète du "Bloc Bourgeois" qui gouverne la France, avec l'ouvrage inédit de Veerle Daens, envoyé par mail pour chaque abonnement annuel souscrit jusqu'au 17 décembre à minuit.

Je m'abonne à l'année et je reçois l'e-book exclusif "Le mépris cool" de Veerle Daens

Le message de la France pour la Russie

Le Conseil de l’Europe, les Pays-Bas et de nombreux dirigeants européens se sont réunis à La Haye le 16 décembre dernier pour signer la Convention pour l’établissement d’une commission internationale des réclamations pour l’Ukraine.

En faisant partie des signataires, la France envoie un message clair à la Russie : Vladimir Poutine , en tant qu'agresseur, doit payer pour les préjudices causés par cette invasion illégale et injustifiée en Ukraine.

Ukraine au bord du gouffre : le pari à haut risque de Zelensky sur une Europe hésitante, par Thibault de Varenne
L’appel n’avait rien de diplomatique. Le 19 octobre 2025, lorsque Volodymyr Zelensky a exigé une réunion d’urgence de la « Coalition des volontaires », il ne demandait pas, il sommait. En réclamant des « mesures décisives » et en fustigeant toute politique « d’apaisement » envers Moscou, le président ukrainien a transformé un communiqué en un

La France estime que Moscou est « entièrement responsable » des dommages et pertes provoqués par cette agression. Elle a réitéré son soutien pour l’Ukraine et elle s’engage à poursuivre ses efforts pour garantir le « respect du droit international » et la mise en place d’une « paix juste et durable ».

Un organe pour identifier le montant des dommages

Pour rappel, une résolution visant à mettre en place un mécanisme international de réparation des préjudices et de pertes causés par l’invasion russe en Ukraine a été adoptée lors de l’Assemblée générale des Nations unies le 14 novembre 2022.

L’UE sacrifie la Belgique pour six mois de guerre en Ukraine, par Thibault de Varenne
L’ivresse des sommets européens a laissé place à la gueule de bois des comptables. Alors que les discours officiels continuent de célébrer une “solidarité inébranlable”, la réalité financière du conflit ukrainien vient de percuter le mur du réel. Deux documents techniques, lus conjointement, dessinent une trajectoire effrayante pour l’Union Européenne

Le premier composant de ce mécanisme est le Registre de dommages créé depuis 2023. Il réunit les demandes d’indemnisations et les preuves des dégâts provoqués par l’agression russe.

La signature de la Convention du Conseil d’Europe et la création de la Commission internationale des réclamations pour l’Ukraine constituent la seconde pièce de ce mécanisme. Cette nouvelle entité a pour mission de déterminer le montant des dommages.

L'information libre a un prix : le courage de la soutenir
CTA Image

Surveillés par les "commissaires politiques" de l’information comme ConspiracyWatch, boudés par les subventions publiques, nous ne devons rien au système. Notre seule légitimité, c’est vous. Pour garantir notre indépendance totale et continuer à dire ce que les autres taisent, nous avons besoin de votre soutien.

Je rejoins la résistance libertarienne (79€/an)

Les Implications pour l'Europe et la France

En ratifiant cette convention, la France et l'UE s'engagent dans une forme de cobelligérance déguisée. Les réparations ne se limiteront pas à des fonds symboliques : elles pourraient inclure la saisie d'actifs russes gelés en Occident, évalués à des centaines de milliards d'euros.

Mais qui paiera les frais administratifs et les litiges inévitables ? Les contribuables français, déjà accablés par une dette publique galopante et une inflation persistante, verront leurs impôts détournés vers une aventure internationale.

Bart De Wever, agent de Poutine ou seul adulte dans la pièce? par Veerle Daens
Le Premier Ministre belge, Bart de Wever, a déclaré lors d’une conférence universitaire, que non seulement la Russie ne perdrait pas la guerre, mais qu’il n’était pas souhaitable qu’elle la perde. Une vraie provocation vis-à-vis de l’OTAN. Sarcasme. Réalité. Et pas un seul kopeck de subvention. Ah, Bruxelles! Ses gaufres,

Libertariennement, cela viole le principe de non-agression : pourquoi forcer les individus à financer une guerre qu'ils n'ont pas choisie ? Cette instrumentalisation du droit renforce le pouvoir des bureaucraties supranationales, érodant la souveraineté nationale. Au lieu de promouvoir la paix , l'Europe opte pour une escalade, risquant d'aggraver les tensions sans résoudre le conflit.

Présentée comme un triomphe du droit sur la force, la commission de réparations pour l’Ukraine marque surtout une nouvelle étape dans l’implication politique et juridique de l’Europe dans le conflit. En substituant la logique judiciaire à la recherche d’une désescalade diplomatique, Bruxelles prend le risque d’institutionnaliser une cobelligérance de fait — au détriment de la paix, du droit et des contribuables européens.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Chronique d'une angoisse fiscale : "Touche pas à mon assurance-vie"

Chronique d'une angoisse fiscale : "Touche pas à mon assurance-vie"

Oubliez les zombies, les météores ou les invasions extraterrestres. La vraie peur, la terreur pure, celle qui vous réveille en sueur à 3h du matin, c'est la Loi Sapin 2. Nos deux protagonistes, Florent et Éric, nous emmènent dans les tréfonds obscurs de l'épargne française, là où les "fonds euros" ne sont plus si sûrs et où l'État pourrait jouer à "1, 2, 3, Soleil" avec votre compte en banque pendant 6 mois renouvelables (un peu comme le confinement, mais pour votre argent). Les moments fort


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

La vraie guerre que Poutine est prêt à déclarer, par Elise Rochefort

La vraie guerre que Poutine est prêt à déclarer, par Elise Rochefort

La guerre en Ukraine, entamée par l'invasion à grande échelle de février 2022, a provoqué une rupture tectonique dans l'ordre financier international, dont les répercussions s'étendent bien au-delà du théâtre militaire conventionnel. Au cœur de cette confrontation géoéconomique se trouve la question des réserves de change de la Banque Centrale de Russie (BCR), immobilisées par la coalition du G7 et l'Union Européenne (UE) dans les jours suivant l'agression. Ce trésor de guerre, estimé entre 260


Rédaction

Rédaction

De la piqûre forcée aux plantes médicinales : le grand écart schizophrène de l’OMS

De la piqûre forcée aux plantes médicinales : le grand écart schizophrène de l’OMS

L'Organisation mondiale de la santé , autrefois chantre du vaccin obligatoire et persécuteur des sceptiques, opère un virage discret. En Inde, plus de 100 pays actent désormais l’importance stratégique des médecines traditionnelles dans les systèmes de santé. Après avoir imposé une vision monolithique de la santé lors de la crise COVID, où toute nuance était taxée de complotisme, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) semble opérer un virage inattendu. Coorganisé avec l'Inde, le deuxième Som


Lalaina Andriamparany

Lalaina Andriamparany

La caste s'offre un "Permis émeutes" que vous financerez, par Veerle Daens

La caste s'offre un "Permis émeutes" que vous financerez, par Veerle Daens

Pendant que la France qui se lève tôt cherchait désespérément à boucler ses achats de Noël avec un pouvoir d'achat en berne, le Sénat, ce "conseil des sages" censé tempérer les ardeurs fiscales de l'Exécutif, a signé l'acte de décès de la responsabilité régalienne en adoptant un "permis émeutes" financé par les contribuables... victimes de ces émeutes !   Avec l'adoption de l'amendement gouvernemental au Projet de Loi de Finances 2026 instaurant une "surprime émeutes" obligatoire, l'État franç


CDS

CDS